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Analyses - 20 mai 2004

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mai 2004

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Amérique latine: topo sur une industrie en devenir

Après deux années difficiles pour l’industrie touristique, les pays d’Amérique latine semblent avoir renversé la vapeur, rapportant des augmentations impressionnantes du taux d’arrivées internationales en 2003. Ces pays deviennent de plus en plus populaires, tant pour l’agrément que pour le tourisme d’affaires.

Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), en 2003, le taux d’arrivées internationales s’est accru de 3% en Amérique centrale et de 14% en Amérique du Sud. Les voyageurs y découvrent plusieurs formes de tourisme en vogue: de la nature aux échanges culturels, en passant par le tourisme rural communautaire, le tourisme ethnique, le tourisme d’aventure, le tourisme historique, etc.

En conséquence, la demande en transports aériens vers ces pays a augmenté considérablement. L’Amérique latine est devenue une option attrayante par rapport à l’Europe, principalement en raison de la montée de l’euro face au dollar américain.

Une industrie tributaire de la stabilité politico-économique

Toujours selon l’OMT, les arrivées internationales en Argentine ont augmenté de 18% en 2003, alors qu’une relative stabilité politique et économique s’installait. Cette demande accrue a forcé le développement et la construction de nouveaux complexes hôteliers.

Et bien que les prix moyens des chambres aient augmenté dans la devise locale, ils ont connu une diminution de 4% à cause des taux de change relatifs du peso, du dollar et de l’euro.

Buenos Aires connaît une véritable explosion de touristes, à la suite de l’effondrement économique de 2001. En effet, plus de 6,5 millions d’étrangers ont visité la capitale dans les onze premiers mois de 2003, soit une hausse de 38% par rapport à la même période en 2002.

Cette amélioration du contexte économique et politique a bénéficié à un certain nombre de pays voisins tels que le Chili, le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil, où, là aussi, le taux d’arrivées internationales a augmenté.

Le taux d’occupation hôtelière de la ville de Santiago connaît une augmentation de 24%, comparativement à 12% à Rio de Janeiro et 7% à Sao Paulo. L’Équateur enregistre, quant à lui, une augmentation de 9%.

Au contraire, au Venezuela, l’instabilité politique continue d’affecter le tourisme, à tel point qu’à Caracas, le revenu par chambre disponible (RevPAR) est tombé de 41% en 2003. Le rétablissement de la situation devra d’abord passer par une accalmie de la situation politique.

Une initiative pour attirer le tourisme d’affaires

De même que pour le tourisme d’agrément, l’Amérique latine devient de plus en plus populaire comme destination d’affaires.

Au Mexique, depuis janvier 2004, le gouvernement a décidé d’exempter les congrès, expositions et foires commerciales d’origine étrangère de la taxe de 15% sur la valeur ajoutée.

Cette exemption couvre, par exemple:

  • la location de lieux pour la tenue d’événements;
  • les services d’équipements audiovisuels;
  • les services de traduction;
  • les services de sécurité;
  • les frais d’hébergement;
  • les frais de transfert des ports et aéroports.

Il est bien sûr encore un peu tôt pour savoir quel en sera l’impact sur les réservations, mais les hôteliers s’attendent à ce que cette mesure amplifie la demande.

D’ores et déjà, au vu de la croissance, certains spécialistes affirment que l’Amérique latine deviendra rapidement «l’endroit où il faut être». Reste à voir si ces pays prendront le taureau par les cornes afin de profiter du mieux qu’ils peuvent des occasions qui passent actuellement.

Sources:
– eHotelier.com. «Latin America, the place to be? – HotelBenchmark Survey», 22 mars 2004.
– La Presse canadienne. «La ville de Buenos Aires s’ouvre de plus en plus aux touristes gais», 12 avril 2004.
– Les Affaires. «Voyages d’affaires: Le Mexique offre une exemption de la taxe de 15%!», 27 mars 2004, p. A10.

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