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Analyses - 28 octobre 2004

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octobre 2004

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À quand la «Route blanche» de la raquette au Québec?

Aucune barrière physique à l’entrée! Si vous pouvez marcher, vous pouvez faire de la raquette. De nombreux éléments convergent pour assurer une croissance continue de ce sport. Serait-il utopique de croire que le Québec puisse un jour se positionner comme LA destination mondiale de la raquette?

Populaire au Québec…

En septembre 2004, le Réseau de veille effectuait un sondage sur la pratique des activités de plein air chez les Québécois. Lorsqu’il s’agissait de citer les deux activités de plein air les plus pratiquées à l’hiver dernier, 6,3% ont répondu la raquette. On peut présumer que le pourcentage des adeptes est plus élevé, car certains n’ont pas mentionné la raquette comme étant une de leurs principales activités de plein air, mais s’y sont tout de même adonnés. À cet effet, le dernier sondage omnibus touristique de la firme Zins Beauchesne et associés rapportait que 9% des Québécois pratiquaient la raquette. 

Lors d’une étude effectuée en 2003 par la Fédération des pourvoiries du Québec sur le plein air, la raquette occupait la deuxième place parmi les activités hivernales offertes dans les pourvoiries et arrivait en tête de liste parmi les activités hivernales à mettre en priorité pour le développement.

On constate que l’offre de lieux de pratique s’est développée au cours des dernières années. En plus des pourvoiries, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) compte trois centres touristiques, quatorze parcs nationaux et six réserves fauniques où l’on peut s’adonner à cette activité. En voie de réalisation, le projet du Sentier national au Québec, chapeauté par la Fédération québécoise de la marche, prévoit l’aménagement d’un sentier continu de 1100 kilomètres dédié à la marche, à la raquette et au ski de fond. Déjà 600 kilomètres sont aménagés et plusieurs refuges reçoivent les randonneurs. Une fois terminé, le Sentier national s’intégrera à un parcours pancanadien.

Sentier national au Québec

Et ailleurs

Selon Matt Schueller, analyste principal pour le Leisure Trends Group aux États-Unis, la raquette est un des sports dont la popularité croît le plus rapidement depuis les dernières années. Il y a cinq ans, on dénombrait 2,9 millions de personnes en ayant fait au moins une fois. En 2002-2003, ce nombre est grimpé à 5,9 millions. Dix États comptaient plus de 150 000 personnes s’adonnant à ce sport en 2002, avec l’État de New York bon premier (621 000), suivi de la Californie (563 000) et du Michigan (259 000). Fait surprenant, la Floride se classait au huitième rang avec plus de 165 000 raquetteurs, comme quoi les Floridiens n’ont pas peur de se déplacer dans les régions enneigées.

Même scénario pour la Suisse, où les taux de croissance annuels varient entre 20 et 40% depuis cinq ans. En France, dans le bilan de la saison hivernale 2002-2003, l’Observatoire National du Tourisme soulignait que les activités hors ski, notamment la raquette, avaient largement augmenté. Et la tendance se poursuit, car ce sport a aussi connu une augmentation en 2003-2004.

Aussi facile que gauche, droite, gauche, droite!

On oublie les raquettes en babiche! En achetant Tubbs Snowshoe Co. en 1988, Ed Kiniry a révolutionné cette industrie et l’a faite entrer dans l’ère du high-tech.

La facilité de la pratique voue cette activité à un essor important:

  • la raquette ne requiert pas d’habileté particulière; des personnes de tous âges peuvent s’y adonner;
  • avec la croissance du nombre de personnes soucieuses de leur santé, la raquette est un excellent moyen de se maintenir en forme et de profiter du plein air;
  • ce sport ne comporte pas de risques de blessure; il devient une excellente avenue pour l’imposante partie de la population qui avance en âge;
  • les raquettes sont légères et peu encombrantes; 
  • l’équipement est peu coûteux;
  • pas besoin d’un support spécial ou d’une voiture avec un espace de rangement spacieux, les raquettes sont faciles à transporter sous le bras ou dans un sac à dos.

Une multitude de créneaux à exploiter

Avec une paire de raquettes, on peut marcher, grimper, courir, partir en expédition avec sac à dos ou faire une longue randonnée. Il devient alors facile de segmenter la clientèle selon les niveaux de difficulté de la pratique.

En Suisse, où la tendance est de pratiquer la planche à neige hors des pentes, le marché de la raquette courtise les planchistes afin qu’ils escaladent la montagne avec cet équipement.

Think Big!

Même si les chiffres sont encore conservateurs, ce sport a un bel avenir devant lui, et ce, surtout avec le vieillissement de la population. Quels pays nordiques peuvent se vanter de réunir autant de conditions pour offrir toute une panoplie de plaisirs d’hiver? Pourquoi ne pas entreprendre une étude qui évaluerait le marché potentiel de ce sport et la possibilité que le Québec se positionne comme la première destination mondiale de la raquette?

Voir aussi

Sentier national de la Fédération québécoise de la marche

Sources:
– Berger, Jodi. «Snowshoes have people of all ages and abilities choosing to take a hike», Rocky Mountain News, 15 novembre 2003.
– Fédération des pourvoiries du Québec. «Le plein air en pourvoirie en 2004: Portrait & Diagnostic», 2004.
– Outdoor Industry Foundation. «Outdoor Recreation Participation & Spending Study: A State-by-State Perspective», 2002.
– von Kaenel, Marianne. «Snowshoe Market Switzerland», U.S. Department of Commerce, International Trade Administration, novembre 2001.

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