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Analyses - 5 mars 2005

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mars 2005

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La tentation quatre-saisons des stations de ski

Au cours des dernières années, le tourisme de villégiature quatre-saisons a connu un essor considérable au Québec, surtout grâce au développement de Tremblant. D’autres projets majeurs sont en gestation, notamment ceux du Massif de Petite-Rivière-Saint-François et de la Station touristique Mont-Orford. La mise en oeuvre de tels chantiers interpelle de nombreux intervenants et suscite d’importants débats.

Développement tous azimuts

On assiste à travers le monde à une multiplication des projets de centres de villégiature au sein de stations de ski, projets conçus pour diversifier l’offre et créer une «destination en soi». Dans la majorité des cas, le sport de glisse constitue la composante centrale, à laquelle s’ajoutent de nouveaux services et activités.

Dans le cas de la Station touristique Mont-Orford, la direction a déposé un ambitieux plan de développement visant à créer un véritable centre de villégiature, dont les volets immobilier et récréatif seraient étroitement intégrés pour constituer un produit quatre-saisons.

Pour les stations de ski de plus grande envergure, l’heure est souvent aux choix et l’absence de décision peut se traduire par des baisses d’achalandage, une diminution des marges de profit, des difficultés de renouvellement de la clientèle, etc. Des experts ont réfléchi à l’avenir des resorts de ski et aux changements à surveiller. Voici quelques-unes de leurs observations:

  • Les stations de ski se réinventeront pour se transformer de plus en plus en centres de villégiature quatre-saisons.
  • Les stations qui persistent à miser sur la clientèle traditionnelle, soit les baby-boomers vieillissants, rencontreront davantage de difficultés pour maintenir leur achalandage.
  • Celles qui miseront sur les jeunes planchistes (surfers des neiges) obtiendront du succès.
  • Les nouvelles installations intégreront autant des composantes extérieures qu’intérieures (ex.: pistes aménagées pour les planchistes, stations de ski «intérieures», parcs de planches et patins à roulettes quatre-saisons, terrains de jeu de waveboard, etc.).
  • Les centres devront diversifier leurs activités hivernales (ex.: traîneau à chiens, luge, motoneige, balades en carriole, parapente, escalade de glace, ski en hélicoptère, courses d’orientation, etc.) afin de rejoindre tous les groupes d’âge.
  • Ceux qui parviendront à générer des revenus durant les saisons intermédiaires en ajoutant une panoplie d’activités estivales (vélo de montagne, parcours de golf, murs d’escalade, équitation, randonnée pédestre, pêche, activités éducatives, etc.) remporteront le plus de succès. 
  • Plusieurs propriétaires considéreront l’ajout de parcs aquatiques intérieurs afin de stabiliser les entrées financières toute l’année.
  • Pour plaire à la clientèle qui se contente de moins de cinq heures de glisse par jour et qui recherche davantage une expérience touristique globale, les stations bénéficieraient de la présence de services ou d’activités complémentaires sur les lieux (ex.: un spa ou une bonne table).  
  • La construction de condotels comme nouvelle forme de levier financier attirera un nombre de plus en plus grand d’investisseurs.
  • Dans leurs efforts de devenir une destination quatre-saisons, les centres qui se dotent d’installations pour accueillir des conférences attireront davantage les voyageurs d’affaires (et leur famille) durant les mois d’automne et du printemps.

Le développement ne plaît pas à tous

Les projets de développement des lieux de villégiature sont souvent accueillis avec beaucoup d’enthousiasme par l’industrie touristique, mais pas toujours par les organismes environnementaux et les coalitions représentant les intérêts des citoyens. Si l’on prend le cas du projet de développement du Mont-Orford, la proposition du promoteur a soulevé de nombreuses réactions, notamment en raison de sa situation géographique. Plusieurs s’y opposent, arguant que le parc national du Mont-Orford devrait rester exempt de tout développement immobilier.

Pourtant, l’établissement d’un mariage équilibré entre la protection de l’environnement et un développement touristique durable et intelligent présente des avantages indéniables. Plusieurs centres de villégiature jouent efficacement cette carte. Dans de tels cas, c’est toute la philosophie de gestion de l’organisation qui emprunte cette voie du tourisme vert et responsable.

À suivre dans la prochaine édition du Globe-Veilleur: Le cas Revelstoke, une expérience inédite.

Source:

– Coy, Jeff et Bill Haralson. «12 Predictions On the Future of Ski Resorts», Hotel Online [www.hotel-online.com], janvier 2005.

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