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Analyses - 6 décembre 2005

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décembre 2005

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Les voyageurs d’outre-mer au Québec en 2004

Plus de 10,5 millions de nuitées au Québec sont attribuables aux voyageurs d’outre-mer. Nous dressons le portrait de ce marché en nous appuyant sur des données qui proviennent d’un traitement spécial effectué à partir de l’Enquête sur les voyages internationaux de Statistique Canada. Voici donc le troisième d’une série de quatre articles qui présentent des portraits statistiques de la clientèle touristique visitant le Québec.

Un portrait d’ensemble

En 2004, le Québec a reçu un grand total de un million de touristes issus des pays étrangers autres que les États-Unis. L’Europe domine comme marché émetteur avec une proportion de 73%, suivie de l’Asie avec 16%. En raison de leur faible nombre, les séjours d’excursionnistes ne sont pas pris en considération dans cet article. Le marché touristique du Québec pour les pays d’outre-mer se répartit comme suit:

  • 539 000 touristes dont l’agrément est le but du voyage,
  • 241 000 touristes dont la principale raison du voyage est la visite de parents et d’amis,
  • 221 000 touristes d’affaires.

En 2004, les 10,5 millions de nuitées effectuées par les touristes d’outre-mer au Québec se répartissent ainsi:

  • 5,5 millions sont en voyage d’agrément,
  • 3,6 millions visitent des parents et des amis,
  • 1,4 million sont en voyage d’affaires.

L’apport des Français demeure

L’importance absolue des visiteurs français ne fait aucun doute alors que ce marché domine tous les autres, tant pour le segment d’agrément que pour ceux des voyages d’affaires et des visites de parents et d’amis (graphique 1). À lui seul, le marché français représente 28% des touristes d’outre-mer qui viennent au Québec pour des motifs d’agrément. Dans le cas des visites de parents et d’amis, il compte pour 31% des voyages comparativement à seulement 16% pour les déplacements d’affaires.

On remarque par ailleurs que l’Allemagne, quatrième marché émetteur pour l’agrément derrière la France, le Royaume-Uni et le Mexique, se classe bonne deuxième auprès des touristes d’affaires avec 22 000 visites. On constate aussi l’effervescence auprès des pays comme la Chine et le Mexique où l’on effectue de plus en plus de commerce. C’est différent dans le cas de l’Italie, alors que 83% de la demande est générée par des voyages d’agrément. En ce qui concerne les visites de parents et d’amis, c’est le Royaume-Uni qui semble le plus populaire après la France (75 000), avec 27 000 touristes.

Un regard sur les nuitées

La prise en considération du nombre de nuitées permet d’apprécier encore mieux l’importance touristique de la France qui génère environ 34% de l’ensemble des nuitées des voyageurs d’outre-mer tous buts confondus, soit plus de 3,5 millions de nuitées (graphique 2). On remarque aussi la présence en force des Mexicains (342 000 nuitées), presque aussi nombreux que les Britanniques (345 000 nuitées) qui, eux, arrivent au deuxième rang en termes de nuitées pour des motifs d’agrément. Le Québec fait aussi bonne figure auprès du marché suisse avec quelque 299 000 nuitées, ce qui le positionne au cinquième rang, tout juste derrière le marché allemand.

Convergence des activités

On peut observer une certaine uniformité quant aux activités pratiquées par les touristes d’outre-mer en visite au Québec, alors que les proportions, selon les marchés d’origine, ne varient pas beaucoup (graphique 3). On observe néanmoins certains comportements distinctifs:

  • ce sont les Japonais et les Australiens qui démontrent le plus d’intérêt pour la visite de sites historiques;
  • la visite de musées et de galeries d’art constitue l’activité de prédilection des Français, à égalité avec celle des sites historiques;
  • les Japonais, les Suisses, les Allemands, les Italiens et les Mexicains sont les plus friands de parcs naturels;
  • les zoos, les aquariums et les jardins botaniques semblent intéresser également tous les marchés à l’exception des Japonais qui se montrent peu enthousiastes;
  • les bars et les boîtes de nuit séduisent particulièrement les Britanniques;
  • les festivals et les foires suscitent beaucoup d’intérêt auprès des Chinois, mais très peu du côté des Australiens, des Italiens et des Allemands.

Précisons aussi que, tout comme pour le profil des Américains publié précédemment, des activités d’ordre plus général comme le magasinage, les visites touristiques et la participation à des activités sportives ou de plein air ont été exclues du graphique. Pour bien comprendre l’utilisation de ces données, rappelons qu’il s’agit d’activités qui ont été pratiquées par les touristes d’outre-mer lors de leur voyage au Canada. Bien qu’ils soient venus au Québec, l’activité peut avoir été pratiquée n’importe où au Canada durant ce voyage. (Lire aussi la section sur les activités pratiquées dans: Saviez-vous que… les statistiques nous réservent des surprises?)

Le choix de l’hébergement

Les touristes d’outre-mer adoptent une sélection assez variée d’hébergement (graphique 4). Même les voyageurs d’affaires sont relativement nombreux à trouver refuge, en totalité ou en partie, au domicile d’un parent ou d’un ami (12%). Les touristes dont le but du voyage est l’agrément choisissent d’abord les hôtels (45%), mais très peu les motels (3%). À la recherche d’une expérience touristique diversifiée, ils sont aussi très nombreux (28%) à opter pour une combinaison de modes d’hébergement.

Fait intéressant, plus de la moitié des touristes d’outre-mer dont le principal but du voyage est la visite de parents et d’amis choisissent une forme d’hébergement commercial au cours de leur séjour, notamment 32% en partie ou exclusivement l’hôtel.

D’abord les grands centres

Plusieurs des voyageurs en provenance d’outre-mer en étant à leur première expérience au Québec, ils favorisent donc majoritairement Montréal et Québec comme destination de voyage (graphique 5). Pour illustrer les déplacements touristiques des clientèles en provenance d’outre-mer, nous n’avons conservé que les régions touristiques dont le nombre de touristes s’avérait significatif. À cet égard, les deux pôles urbains du Québec se partagent plus de 83% de la clientèle d’affaires.

Du côté des touristes d’agrément et des touristes en visite chez des parents et des amis, les séjours sont moins polarisés géographiquement alors que le segment autres régions touristiques récolte environ le tiers de la clientèle. Fait intéressant, on peut supposer que les baleines et la notoriété de Tadoussac exercent un fort pouvoir d’attraction auprès des touristes étrangers, comme en témoigne la troisième position de la région de Manicouagan pour le segment de l’agrément avec ses 64 000 visiteurs. Suivent non loin derrière les Laurentides et le Saguenay-Lac-Saint-Jean avec, respectivement, 57 000 et 56 000 touristes.

L’âge des marchés

Il est frappant de constater d’importantes différences quant aux groupes d’âge de chacune des clientèles d’outre-mer qui visitent le Québec (graphique 6). Nous nous sommes attardés spécifiquement aux segments d’âge des touristes d’agrément, classés dans un ordre décroissant selon l’importance des marchés. On remarque une répartition assez équilibrée dans le cas de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, alors qu’aucune des tranches d’âge ne surpasse 25%.

Par ailleurs, certains marchés ont beaucoup de succès auprès de la clientèle plus jeune. C’est particulièrement le cas des Mexicains alors que 39% d’entre eux sont âgés de 15 à 24 ans et seulement 25% ont plus de 45 ans. On dénombre aussi beaucoup de jeunes parmi les Chinois, mais cette fois dans la catégorie des 25-34 ans qui regroupe à elle seule plus de la moitié (51%) des visiteurs.

Du côté des marchés plus âgés, on remarque le Japon, où 40% des touristes d’agrément ont plus de 54 ans et dont 22% ont 65 ans et plus. Les Australiens et les Britanniques affichent également une moyenne d’âge élevée, alors que respectivement 37% et 42% de ces visiteurs ont 55 ans et plus.

Profil des dépenses

Le comportement de dépenses des touristes en provenance d’outre-mer varie significativement selon le but du voyage (graphique 7). On remarque que tous les segments de clientèle dépensent un montant relativement élevé. Par exemple, même dans le cas des touristes en visite chez des parents et des amis, plus de 40% ont déclaré avoir dépensé plus de 1000$ au cours de leur séjour au Québec. Le niveau de dépenses de ce segment s’explique notamment par une durée moyenne de séjour de 14,8 nuitées.

Dans le cas des voyageurs d’agrément, 39% d’entre eux ont mentionné avoir dépensé plus de 2000$, comparativement à 26% des touristes d’affaires. Cet écart s’explique par une durée de séjour beaucoup plus courte pour les voyages d’affaires (7 nuitées) que pour les voyages d’agrément (10,2 nuitées). Pour bien comprendre ces données, précisons qu’il s’agit des dépenses effectuées par l’ensemble du groupe lors du dernier voyage au Canada qui incluait un séjour au Québec.

Périodes de visite

Les touristes d’outre-mer en voyage d’agrément viennent massivement pendant l’été, alors que les voyages d’affaires sont répartis de manière beaucoup plus égale durant l’année (graphique 8). Environ 55% des touristes d’agrément optent pour des vacances estivales. En dépit du succès qu’ont connu les nouvelles liaisons aériennes d’Air Transat reliant Québec à Paris durant l’hiver, il reste beaucoup de travail à faire au premier trimestre, qui demeure la période la plus faible en termes de tourisme d’agrément. En ce qui concerne les visites de parents et d’amis, le constat s’avère similaire, mais avec une amplitude beaucoup moindre.

Les saisons n’exercent pas le même attrait auprès des différents marchés. C’est ce que nous permet de constater la répartition trimestrielle des voyageurs d’outre-mer au Québec selon leur pays d’origine (graphique 9). On constate notamment que 61% des Australiens et 55% des Japonais et des Italiens choisissent l’été pour séjourner au Québec.

La saison hivernale demeure plutôt impopulaire pour l’ensemble de la clientèle, particulièrement les Australiens et les Italiens. On constate aussi que les marchés asiatiques en émergence comme la Chine et la Corée du Sud viennent en grand nombre au printemps. Finalement, ce sont les Italiens, les Chinois et les Japonais qui privilégient le plus les charmes de l’automne.

Pour conclure, voici quelques renseignements complémentaires qui permettent de comparer certains éléments du profil touristique des trois catégories de clientèles, selon leur motivation de voyage:

Source:
– Statistique Canada. «Enquête sur les voyages internationaux», traitement spécial, 2004.

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