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Analyses - 28 mars 2006

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Développer l’hiver avec des produits novateurs (Benchmarking)

Certaines destinations ne se contentent pas de miser sur leurs atouts naturels pour développer le tourisme en hiver; elles font aussi preuve d’originalité et d’audace. Dans la continuité des articles à propos des exemples de succès observés dans les pays scandinaves, voici quelques cas concrets de produits touristiques novateurs. Des excursions en patin sur glace, en passant par des séjours dans des igloos de verre, pourquoi certaines de ces activités ne pourraient-elles pas être tentées au Québec?

Patin de randonnée sur les lacs

En Suède, une activité hivernale des plus originales a gagné en popularité au cours des dernières années: le patin de randonnée. Munis de bâtons pointus, de patins à lames allongées ou de longues lames fixées à leurs bottes,  les Suédois utilisent les étendues glacées pour partir en excursion, à l’image de ce que le Québec connaît pour le ski de fond ou la raquette.

Les patineurs parcourent les canaux de l’archipel de Stockholm, de même que de nombreux plans d’eau gelés répartis dans les régions environnantes. Étant donné que les précipitations de neige s’avèrent limitées dans le sud du pays, lorsque l’eau gèle, la glace reste lisse et ne nécessite aucun entretien. Les pluies occasionnelles de l’hiver permettent de recréer de façon naturelle les conditions idéales pour la pratique du patin.

Au centre et au nord de la Suède, à Östersund par exemple, il neige beaucoup. Ces conditions nécessitent une intervention sur les plans d’eau afin de les rendre praticables. On utilise des tracteurs pour déblayer la neige et former de grands anneaux qui atteignent souvent des circonférences de plus de 20 kilomètres.

Il existe par ailleurs des sites Internet qui permettent de s’enquérir des conditions de la glace aux différents endroits. Des voyagistes ont même commencé à offrir des expéditions de patin de randonnée et plusieurs boutiques de sports proposent la location d’équipement. Parmi les marchés potentiels se trouvent les Pays-Bas où plus de trois millions de résidants s’adonnent au patin de longue distance. Les conditions climatiques de ce pays ne se prêtent toutefois pas au développement de circuits extérieurs naturels. Pour certains segments de la clientèle internationale, la promotion de ce sport relativement unique, à l’intérieur d’une offre multi-activités, pourrait susciter un certain intérêt.

L’hiver de mille et une façons

La Finlande se démarque en vertu d’une offre touristique hivernale des plus diversifiées qui représente l’un de ses avantages concurrentiels. Bien sûr, on y retrouve les activités les plus populaires, à savoir le ski de fond, le ski alpin, la motoneige, les randonnées de traîneau à chiens, les saunas et les spas. Mais si ce pays scandinave tire aussi bien son épingle du jeu, c’est en raison de la richesse de l’ensemble de ses produits.

On trouve en Finlande une grande variété d’activités moins traditionnelles qui permettent aux visiteurs de vivre une expérience hors de l’ordinaire. Par exemple, certains types de séjours misent sur l’utilisation de formes d’hébergement alternatif (lire aussi: Les percées de l’hébergement alternatif). Il est notamment possible de passer la nuit à l’intérieur d’un abri de neige, de louer un igloo moderne en verre ou une chambre dans un hôtel de neige (Mammut Snowhotel à Kemi et Lainio Snowhotel près de Levi).

Par ailleurs, certains circuits incluent des activités des plus variées telles que:

  • la découverte de sites d’architecture de neige et de glace (ex.: le Château de neige à Kemi);
  • des safaris de rennes;
  • des excursions en brise-glaces;
  • des visites de villages lapons;
  • des safaris de «trottineige» (traîneau propulsé avec le pied);
  • la baignade hivernale (dans un trou pratiqué dans la glace);
  • des pique-niques autour d’un feu de camp.

Au nord du pays, en Laponie, les organisations touristiques travaillent en étroite collaboration afin d’offrir un produit commun et ainsi d’augmenter la visibilité de cette région isolée. Le Finnish Tourist Board identifie la Suède, la Norvège, le Canada, l’Autriche, la France et la Suisse comme les principales destinations concurrentes.

Le tourisme auroral

Pour la Norvège nordique, l’observation des aurores boréales représente un élément important de l’offre touristique de la destination. Cette région a bien réussi à jouer la carte du tourisme auroral en raison notamment d’un accès facile et d’un climat hivernal relativement doux.

Ce sont les Norvégiens eux-mêmes qui constituent la principale clientèle du tourisme auroral. La clientèle internationale génère environ 9% des touristes. Les principaux intéressés sont les Anglais et les Asiatiques, dont la plupart sont des Japonais. Pour ces derniers, la croyance veut que l’exposition directe à des aurores boréales stimule la fertilité et engendre un effet bénéfique pour le corps. Annuellement, plus de 2500 Japonais se rendent célébrer leur lune de miel dans le Nord de la Norvège. Ils dépensent près de 500$ par jour pour un séjour moyen de 3,5 nuitées. Précisons qu’avant les événements du 11 septembre la région accueillait plus de 5000 visiteurs.

Les aurores boréales sont communément observées en forêt, mais aussi en avion ou en bateau. Dans le cas de l’observation terrestre, on bonifie l’expérience du visiteur en l’accompagnant à partir de l’hôtel et en lui offrant des vêtements chauds et des bottes, ainsi que des boissons chaudes sous le «lavvo», grande tente apparentée au tipi, avec un foyer au centre.

Le tourisme auroral est habituellement accompagné d’activités additionnelles telles que le traîneau à chiens, la raquette, le ski de fond, la motoneige et la pêche blanche.

Au Canada, ce sont les provinces de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan et du Yukon, de même que les Territoires du Nord-Ouest qui ont le mieux réussi à développer le marché des aurores boréales. Une certaine facilité d’accès et des infrastructures d’accueil adéquates jouent bien sûr un rôle de premier plan.

Pour ce qui est du ciel québécois, bien que des aurores apparaissent de temps à autre au nord de la région de Québec, il faut se rendre dans le Grand Nord pour obtenir de bonnes chances d’admirer ces jeux de lumières.

En collaboration avec Stéphanie Chrétien

Voir aussi

Sampo Artic Icebreaker
Lainio Snow Village
LumiLinna SnowCastle
Winter in Finland

Source:
– Chrétien, Stéphanie. «Le tourisme hivernal en Scandinavie», Réseau de veille en tourisme, 20 mars 2006.

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