Retour

Retour
Analyses - 28 février 2007

Filtres

Filtres

Type de contenu

Tous les types

Thématique

Toutes les thématiq...

Analyste

Tous les analystes

Chronologie

février 2007

Recherche

L
Imprimer Faits et chiffres, Marchés géographiques,

Un topo de la population canadienne qui ne voyage pas

Saviez-vous que, parmi les Canadiens, les Québécois sont les plus nombreux à ne pas voyager? Règle générale, nous tentons de dresser le portrait le plus fidèle possible de notre clientèle cible afin d’orienter nos actions en conséquence. Nous voulons savoir qui nous visite, qui s’intéresse à nos produits. Rarement faisons-nous le raisonnement inverse, c’est-à-dire mesurer l’importance du segment de population qui s’avère le moins susceptible de voyager ou d’utiliser certains services touristiques, ne serait-ce que pour confirmer certaines intuitions et éviter des actions marketing moins efficaces.

Pas seulement les boomers

Selon le Print Measurement Bureau (PMB), environ 36% de la population canadienne adulte a déclaré ne pas avoir effectué de voyage d’agrément au Canada au cours des douze derniers mois. En premier lieu, on constate que l’âge des Canadiens exerce peut-être moins d’influence qu’on aurait pu le croire (graphique 1). Ce sont les jeunes de 18 à 24 ans qui sont les plus susceptibles de ne pas voyager, tant au Canada qu’à l’étranger. Pour les autres tranches d’âge, les résultats concernant la proportion des gens inactifs sont assez similaires. Si l’on ne tient pas compte de la fréquence des voyages, ces statistiques atténuent quelque peu l’affirmation populaire voulant que le titre de grand voyageur appartienne aux baby-boomers.

Les Québécois nombreux à ne pas voyager

Près de la moitié (46%) des Québécois adultes n’ont effectué aucun voyage de vacances au Canada au cours des 12 derniers mois, ce qui représente le plus fort pourcentage parmi les provinces canadiennes (graphique 2). Du côté des voyages internationaux, ce sont les résidants des provinces de l’Atlantique (69%) qui sont les plus casaniers, suivis des Québécois (61%). On remarque qu’une majorité de Britanno-Colombiens (57%), d’Ontariens (56%) et d’Albertains (54%) ont réalisé au moins un séjour à l’étranger au cours des trois dernières années, comparativement à seulement 39% des Québécois. 
 
L’âge des enfants au foyer constitue un autre facteur qui semble n’exercer que très peu d’influence sur le désir ou la capacité de partir en vacances. Les proportions de familles qui ne partent pas sont les mêmes pour toutes les catégories d’âge des enfants, tant pour les déplacements au Canada (environ 37%) que ceux à l’extérieur du pays (environ 54%). 
 
Par ailleurs, il semble que le voyage en famille fasse moins partie des moeurs au Québec. Seulement 11% des Québécois ont mentionné que des enfants faisaient partie du dernier voyage au Canada au cours des 12 derniers mois. C’est moins qu’en Alberta (20%), au Manitoba/Saskatchewan (18%), en Colombie-Britannique (17%) et en Ontario (14 %). Quant aux voyages avec des enfants à l’étranger, les proportions chutent avec, par exemple, 5% pour les Québécois et 9% pour les Ontariens.

L’éducation et le voyage fortement corrélés

Ce n’est pas pour rien que l’on dit souvent que les touristes sont généralement plus instruits que la moyenne. En effet, la proportion des Canadiens adultes n’ayant effectué aucun voyage d’agrément est nettement plus élevée parmi les gens sans diplôme scolaire (graphique 3). Il est clair que les études donnent l’envie de voyager, alors qu’environ seulement le quart des diplômés universitaires n’ont effectué aucun voyage de vacances au Canada au cours des 12 derniers mois.

Les moins nantis voyagent aussi

Un autre mythe prend du plomb dans l’aile: celui qui dit que seuls les plus riches voyagent (graphique 4). Le comportement de «non-voyage» vers l’international est sensiblement le même pour toutes les catégories de revenus de moins de 75 000$. On peut supposer que plusieurs Canadiens adultes, même s’ils déclarent peu de revenus, peuvent compter sur des actifs pour voyager.

De plus, de nombreux étudiants profitent de leurs temps libres et s’organisent avec des moyens limités pour partir à la découverte. C’est ce qui explique notamment que 41% des gens ayant déclaré des revenus inférieurs à 20 000$ ont tout de même trouvé les moyens de prendre des vacances à l’étranger. Quoiqu’il en soit, considérant qu’il s’agisse d’un segment de population vivant sous le seuil de la pauvreté, cela témoigne de l’importance que l’on porte aux voyages pour son équilibre de vie.

La taille des municipalités

La proportion des gens qui ne partent pas en voyage varie aussi en fonction de la taille de la communauté dans laquelle ils habitent. En ce qui concerne les voyages au Canada au cours de la dernière année, la proportion des gens inactifs se détaille comme suit:

  • 36% pour les communautés de moins de 100 000 habitants,
  • 31% pour les communautés de 100 000 à 1 million d’habitants,
  • 41% pour les villes de plus de 1 million d’habitants.

Du côté des voyages internationaux au cours des trois dernières années, la proportion des gens sédentaires s’établit comme suit:

  • 61% pour les communautés de moins de 100 000 habitants,
  • 49% pour les communautés de 100 000 à 1 million d’habitants,
  • 43% pour les villes de plus de 1 million d’habitants.

On remarque que ce sont les habitants des villes de taille intermédiaire qui comptent la plus grande proportion de gens ayant réalisé au moins un voyage au Canada. Pour les déplacements à l’étranger, ce sont les résidants des municipalités de petite taille (61%) qui sont les plus nombreux à ne pas bouger, à l’opposé des citadins (43%).

Données complémentaires concernant les Québécois (12 ans et plus)

Sauf dans le cas des croisières, les statistiques concernent les 12 derniers mois.

  • 68% des Québécois n’ont pas pris l’avion, comparativement à 48% des Ontariens et à 42% des Britanno-Colombiens.
  • 76% des Québécois n’ont jamais effectué une croisière au cours des trois dernières années, comparativement à 64% des Ontariens.
  • 52% des Québécois n’ont effectué aucun séjour d’affaires en hébergement commercial, comparativement à 33% des Albertains et à 39% des Ontariens.
  • 71% des Québécois n’ont pas procédé à la location d’une voiture automobile pour affaires, comparativement à 57% des Ontariens.
  • 80% des Québécois n’ont acheté aucun chèque de voyages, comparativement à 66% des Ontariens et à 65% des Britanno-Colombiens.
  • 53% des Québécois n’ont visité aucun salon ou exposition.

Évidemment, les données présentées dans cet article demeurent quelque peu générales; néanmoins, elles permettent d’obtenir un aperçu du «non-comportement» de voyage qui constitue l’autre côté de la lorgnette, celui que nous ne sommes pas habitués à voir.
Source:
– Print Measurement Bureau, 2006.

Consultez notre Netiquette