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Analyses - 23 décembre 2008

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Le touriste d’affaires d’aujourd’hui: joindre l’utile à l’agréable

Le touriste d’affaires a changé ces dernières années. Il est plus jeune, plus accro aux technologies mobiles et il souhaite découvrir la destination qui l’amène à faire des affaires. Tout cela, sans parler de sa préoccupation grandissante pour l’environnement. Étant donné le spectre de la récession économique qui se veut de plus en plus menaçant, le voyageur d’affaires devra relever de nouveaux défis à très court terme. (Lire aussi : Le tourisme d’affaires en temps de crise) Voici un aperçu de son profil.

Le marché évolue

Le marché des voyageurs d’affaires est en pleine mutation. Selon Business Travel News, l’âge moyen des voyageurs d’affaires a chuté au cours des dernières années. Il est passé de 49 ans en 2002 à 41 ans aujourd’hui. La proportion des femmes est passée du quart (25%) au tiers (33%) de 2002 à 2008.

La filiale affaires d’Expedia, Egencia, faisait connaître en septembre dernier les résultats de son enquête mondiale sur le comportement du voyageur d’affaires. Il s’agit de la première enquête de cette ampleur: 2400 répondants à travers la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada. D’entrée de jeu, on révèle que:

  • Plus de 2 voyageurs sur 3 apprécient les voyages d’affaires et 85% affirment qu’ils aiment leur travail en grande partie parce qu’ils voyagent (c’est une des raisons clés).
  • En moyenne, les Canadiens tirent de l’arrière par rapport aux autres pays en matière de nombre de jours de voyages d’affaires pris chaque année, soit environ 14,2 jours comparativement à une moyenne globale de 20,8 jours.
  • Ce sont les Allemands qui enregistrent le plus grand nombre de journées de voyages d’affaires: 22,3

Des segments qui en disent long…

Pour mieux cerner les attentes des voyageurs d’affaires, l’étude établit six profils, ou six groupes, clés. Voici chacun de ces segments, classés par ordre d’importance, et quelques éléments qui les caractérisent:

Les assoiffés d’expériences: 39% (experience-hungry)

  • Ces voyageurs cherchent à combiner voyage d’affaires et intérêts personnels;  41%  des femmes et 36% des hommes.
  • Ils planifient donc leurs périodes de temps libre pour découvrir la destination.
  • Ces voyageurs sont les plus susceptibles d’apporter dans leur valise une caméra, une carte de la ville et, surtout, une liste d’achats souvenirs pour leurs proches.
  • C’est en France que l’on trouve la plus grande part d’«assoiffés d’expériences» avec 44%.
  • 29% des gestionnaires seniors (top management) correspondent à ce profil comparativement à 41% pour les employés moins expérimentés ou les gestionnaires «juniors».

Les hyperbranchés: 23% (hyper-connected)

  • Ce sont évidemment ceux qui traînent en permanence avec eux leur BlackBerry et leur ordinateur portable et qui profitent des connexions sans fil.
  • Souvent mariés, ce ne sont pas ceux qui aiment le plus ces voyages. Néanmoins, ils tirent parti de ces occasions pour développer des réseaux d’affaires et atteindre leurs objectifs professionnels.
  • Les gestionnaires seniors sont les plus représentés dans cette catégorie (30%), alors que 19% des autres types d’employés en font partie.
  • Les États-Unis possèdent la plus grande part d’hyperbranchés (28%) et le Canada compte la plus faible (19%).

Les sensibles au prix: 14%  (cost-conscious)

  • La plupart des gens de ce segment travaillent pour des entreprises de moins de 50 employés et sont sensibilisés à la valeur d’un voyage d’affaires. Leur priorité consiste à rentabiliser le déplacement.
  • Ces voyageurs seront soucieux de choisir judicieusement leurs prestations de voyages.
  • Les voyageurs du Royaume-Uni sont les plus «sensibles au prix» (17%), alors que les Français le sont le moins (9%).

Les casaniers: 7% (home-focused)

  • Ce sont ceux qui apprécient le moins les voyages d’affaires; leurs préoccupations familiales ou liées à la vie à la maison prédominent.
  • Ils sont principalement âgés de 36 à 45 ans.
  • Les gens qui ont des enfants, surtout en bas âge, sont aussi plus représentés dans ce groupe de voyageurs.

Les réguliers: 6% (seasoned)

  • Les réguliers sont ceux qui effectuent le plus grand nombre de voyages; soit environ 25 par année;
  • Pour eux, les voyages font partie de la routine de leur travail.
  • La moitié d’entre eux ont des assistants pour les aider à organiser leurs voyages.

Les verts: 4% (green)

  • Il s’agit du plus petit groupe, mais il devrait connaître la croissance la plus forte.
  • Ces voyageurs se déplacent en avion seulement s’il n’y a pas d’autres options envisageables.
  • Pour réduire leur empreinte environnementale en voyage, ils considèrent investir dans les programmes de compensation des gaz à effet de serre.

Les voyageurs d’affaires canadiens: surtout des assoiffés d’expériences!

Les résultats concernant les Canadiens révèlent notamment que plus de la moitié (58%) de ceux-ci emportent leur appareil-photo en voyage d’affaires comparativement à 49% des voyageurs des autres pays. La majorité (52%) se procure une carte géographique de l’endroit. En comparaison, seulement 17% des Allemands se munissent d’une telle carte. Ainsi, les voyageurs d’affaires canadiens profitent de leur temps libre pour prendre des photos et acheter des souvenirs (25%) pour leur famille; il s’agit d’une façon de rester en contact avec elle. Ils pratiquent aussi des activités plus personnelles comme s’entraîner au gym de l’hôtel ou fréquenter les restaurants locaux (48%). Enfin, les Canadiens arrivent au premier rang dans la catégorie «weather research». Ils sont ainsi plus nombreux (72%) que les autres voyageurs d’affaires à effectuer des recherches sur la météo en regard de leur destination d’affaires. Notre relation intense avec le temps qu’il fait nous suit partout!

Le mobile fait maintenant partie des moeurs

La technologie mobile – accessible par cellulaire, BlackBerry, ordinateurs portables, Internet sans fil – s’avère l’outil indispensable d’un nombre grandissant de voyageurs d’affaires. Selon ces derniers, la technologie mobile permet de demeurer informé en tout temps. C’est une question d’efficacité mais aussi de sécurité. Les alertes de dernière minute, les avis sur les retards ou les catastrophes peuvent être transmis aux voyageurs par message SMS (short message service), du moins en théorie. On assiste aussi à plusieurs services émergents comme l’enregistrement d’un vol, les clés virtuelles de chambre d’hôtel et les cartes d’embarquement. Et les possibilités semblent infinies…  Le «mobile» s’inscrit comme l’outil indispensable du voyageur, et il le sera de plus en plus.

Combiner affaires et agrément

En ces temps plutôt moroses, le touriste d’affaires sera probablement appelé – par l’entreprise qui l’embauche – à réduire ses dépenses ou le nombre de ses voyages. Mais il sera d’autant plus tenté de combiner affaires et agrément afin de maximiser son déplacement. Il faut donc stimuler le touriste d’agrément qui sommeille en ce voyageur d’affaires et l’inciter à prolonger son séjour pour découvrir la destination avec les membres de sa famille.

Source:
–    Egencia. «Egencia unveils the results of the first ever worldwide survey exploring the DNA of today’s business traveller», Marketwire, 16 septembre 2008.
–    Lainé, Linda. «Le mobile sécurise les voyageurs d’affaires», L’Écho touristique, 10 octobre 2008
–    Meyer, David. «Who Is Today’s Corporate Traveler?», Business Travel News, 27 octobre 2008.
–    Voyage et Business. «Le voyageur d’affaires: une mutation profonde», [http://www.voyageetbusiness.com/Le-voyageur-d-affaires,-une-mutation-profonde-_a1897.html], page consultée le 12 novembre 2008.

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