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Analyses - 11 février 2009

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février 2009

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Une fois convaincus que l’on doit montrer «patte verte», par où commence-t-on?

Tout comme le site Internet il y a quelques années, on se demande, devant l’ampleur de la tâche, par quel bout commencer lorsqu’il s’agit de s’attaquer au développement durable (DD)? Critère de succès: une direction convaincue. Critère d’approche: rester réaliste avec un brin de folie. Critère d’efficacité: mesurer. Critères de garantie: la certification et la reconnaissance. Le DD, c’est une démarche à long terme qui demeure un processus continu. Rien ne sert de courir, il faut partir à point… c’est-à-dire tout de suite! Et surtout pas d’argumentation… nous vous fournissons une liste des références.

Le plan de match initial

La première condition de succès: la direction doit être convaincue et offrir son soutien. Il faut que la notion de DD s’intègre à la culture de l’organisation et s’inscrive dans une volonté de prise en charge.

Le processus débute par l’établissement d’un plan d’action:

  • discuter des principes de DD, des enjeux, des pistes d’action;
  • s’informer de ce qui se fait ailleurs;
  • établir un diagnostic de l’empreinte de l’organisation sur la communauté;
  • recenser les actions déjà entreprises – cet exercice peut mener à des résultats surprenants;
  • mobiliser les employés – poste d’agent de développement, comité de consultation, boîte à idées, formation;
  • penser autrement, agir différemment, oser – bousculer les idées reçues, s’interroger sur ses façons de faire, modifier ses comportements;
  • établir une politique de développement durable – objectifs réalistes et mesurables;
  • fixer un échéancier réaliste;
  • nommer une ou des personnes responsables de la mise en œuvre;
  • communiquer les plans à l’interne – dans le but de bien expliquer la démarche;
  • communiquer les résultats à l’externe.

Il existe certains pièges à éviter:

  • ne pas s’investir par manque de vision ou d’insécurité;
  • ne pas établir de plan;
  • vouloir aller trop vite;
  • voir trop grand et ne pas évaluer les coûts des projets;
  • tenir pour acquis que les employés y croient.

Les champs d’action

Sur quoi peut reposer l’élaboration d’une politique de DD? En voici quelques pistes.

Le volet économique

  • Établir une politique d’achats responsables – sélectionner les fournisseurs en fonction de leur démarche de DD, prioriser les fournisseurs locaux, les produits équitables, écologiques, certifiés.
  • Encourager l’économie locale – recruter des travailleurs de la région, établir des partenariats avec les acteurs socioéconomiques.

Le volet social

  • Développer des liens avec la communauté et gérer les problématiques découlant de ses activités.
  • Embaucher des jeunes en réinsertion sociale, des immigrés, des personnes à capacité réduite.
  • Faire des dons à des organismes de charité.
  • S’impliquer dans des actions communautaires.
  • Sensibiliser et éduquer les clients, les employés, les partenaires, le public.
  • Respecter ses employés – offrir des conditions d’emploi décentes et équitables, donner de la formation afin de leur permettre de se développer tant sur le plan professionnel que personnel.

Le volet environnemental – réduire, réutiliser, recycler, compenser

  • Réduire sa consommation de papier – développer un environnement «sans papier», utiliser du papier recyclé.
  • Réduire sa consommation d’énergie – instaurer un programme d’efficacité énergétique (éclairage, chauffage, utilisation de l’énergie renouvelable – panneaux solaires, éoliennes).
  • Réduire sa consommation d’eau, gérer les eaux polluées et usées, réutiliser l’eau de pluie.
  • Réduire les déchets – p. ex. utiliser de la vaisselle, des verres, des tasses en vitre ou recyclables.
  • Réduire l’utilisation des matières dangereuses et polluantes – p. ex. acheter des produits d’entretien ménager biodégradables.
  • Réduire les gaz à effet de serre, gérer la qualité de l’air – p. ex. utiliser les transports en commun, réduire les livraisons.
  • Réduire le bruit.
  • Réutiliser des matériaux pour leur donner une deuxième vie.
  • Revaloriser les matières – p. ex. composter les feuilles mortes pour fertiliser les plates-bandes.
  • Recycler le papier, le verre, le plastique et le métal de même que les matières dangereuses  –  p. ex. ordinateur, imprimante, cellulaire, batterie.
  • Planifier l’aménagement du territoire, améliorer l’environnement physique des lieux de travail.
  • Protéger et conserver les écosystèmes et la biodiversité.
  • Compenser les émissions polluantes – acquérir des crédits de compensation d’émissions de carbone, planter des arbres, intégrer un toit vert au bâtiment, aménager des espaces verts.

En somme, il faut passer en revue et décortiquer chacun de ses produits, de ses services, de ses processus, de ses actions et s’interroger sur la façon de faire mieux (lire aussi: Capsule – Quand un problème de stationnement peut changer le monde!).

Mesurer, mesurer et mesurer

Une entreprise se targue d’avoir réduit ses émissions polluantes, une autre sa quantité de déchets. Bravo mais… dans quelle proportion? Comment suivre la progression des actions d’une entreprise vers l’atteinte de ses objectifs si celles-ci ne font pas l’objet d’une évaluation quantifiable?

Pour mesurer les efforts de l’entreprise et les progrès réalisés, il importe de déterminer les indicateurs de mesure et de performance les plus pertinents et significatifs en fonction de ses objectifs et de ses activités.

Un processus continu

Le DD est un processus d’amélioration continu qui se traduit par une recherche constante d’idées, de solutions, de partenaires, de changements…

Certification et reconnaissance: un guide, une garantie

Obtenir une certification reconnue constitue un bon moyen de démontrer la crédibilité et le bien-fondé de ses actions. Elle devient un sceau d’approbation et éclaire le choix du consommateur indécis. En outre, le programme de certification permet d’accompagner l’entreprise dans sa démarche de DD. Participer à des concours pour obtenir une reconnaissance de ses engagements s’avère une autre avenue possible.

Ne pas réinventer la roue

Les entreprises peuvent s’inspirer de ce qui a été fait avant. Il existe des solutions et des programmes déjà établis. De plus, pourquoi ne pas coopérer et partager ses connaissances? On le prône souvent, mais on le fait très peu. À cet effet, le ministère du Tourisme, en collaboration avec la Chaire de tourisme Transat, organise le Symposium international sur le développement durable du tourisme qui se tiendra les 17, 18 et 19 mars 2009 au Centre des congrès de Québec. Ce symposium sera un lieu privilégié pour échanger sur cette voie d’avenir, pour proposer des solutions concrètes et des exemples de bonnes pratiques.

Références et liens utiles

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Lire aussi:
S’outiller pour organiser des événements responsables
Récupération, réutilisation et recyclage… du patrimoine!
Les hôtels passent au vert!
Les tendances en matière d’adhésion à des labels écologiques dans les hôtels canadiens

Sources:
Congrès 2008 des festivals, événements et attractions touristiques. «Gérer pour durer», Québec, 19 au 21 novembre 2008.
– Arseneault, Paul. «Est-ce payant d’être socialement responsable?».
– Cordeau, Patrice. «Comment établir une politique de développement durable».
– Gehin, Emmanuelle. «Comment communiquer le développement durable».
– McMahon, Kevin et Marc Paquin. «Comment passer du concept à l’application?».

  • Sylvie Rivard

    Excellente présentation, claire et concise. Tourisme Laval est un bel exemple d’engagement de la direction; l’organisme a décidé d’intégrer le développement durable en amont, dans sa planification stratégique 2007-2012. Cela se répercute non seulement sur la diminution de l’empreinte écologique de ses bureaux administratifs, mais se répercute également dans la communauté touristique de la région. Bravo!

    Sylvie Rivard
    Éco-conseillère diplômée spécialisée en développement durable du tourisme

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