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Analyses - 7 mai 2009

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mai 2009

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À crier sur tous les toits!

Quand on considère la valeur immobilière des espaces urbains qui ne cesse de grimper, force est de constater que les toits des centres-villes sont sérieusement sous-utilisés. C’est surtout vrai des hôtels, qui sont toujours à la recherche d’économies ou de nouvelles sources de revenus et de moyens inusités de se distinguer de la concurrence, particulièrement en période estivale. Voici quelques utilisations intelligentes et originales, question de stimuler la réflexion.

Soleil, soleil…

Vous avez de l’espace ensoleillé sur votre toit? Pensez à l’énergie solaire! De nouvelles technologies font en sorte que, même dans les pays nordiques, le soleil peut générer suffisamment d’énergie pour réaliser des économies sur la facture de chauffage de l’eau. Le Confederation Place Hotel de Kingston, en Ontario, a été le premier établissement commercial dans l’est du Canada à adopter cette technologie en fixant 20 capteurs solaires sur une partie de son toit. Le système permet à l’hôtel de chauffer l’eau utilisée pour la piscine, le bain à remous, les salles de bain des 94 chambres ainsi que la cuisine. Installé en 2005, le système a coûté 52 000$ et il permet maintenant des économies de 10 000$ par année.

Une couverture végétale

Les avantages environnementaux des toits verts sont nombreux: meilleure qualité de l’air, diminution de la chaleur dans les zones urbaines, absorption et filtration des eaux de pluie, etc. Au-delà de leurs bienfaits pour l’environnement, ces couvertures végétales, qu’elles soient extensives (mince épaisseur du sol et plantes à faible entretien) ou intensives (sol plus profond, irrigation importante et possibilité de cultiver plus de végétaux), peuvent également être bénéfiques à l’entreprise.

  • Amélioration des performances thermiques. Les toits verts aident à garder les bâtiments frais l’été et chauds l’hiver. Selon Environnement Canada, «une simple diminution de 1 °C de la température de surface supprime 5% de la demande en électricité pour la climatisation et la réfrigération».
  • Prolongation de la durée de vie du toit. On estime qu’une couverture végétale peut jusqu’à doubler l’espérance de vie d’un toit.
  • Amélioration de l’isolation acoustique. Il suffirait d’un terreau d’une douzaine de centimètres pour réduire les polluants sonores des machineries, des routes et du trafic aérien.
  • Production agricole urbaine. Tout comme le Fairmont Château Frontenac de Québec, qui fait pousser des fines herbes sur son toit, le Fairmont Waterfront de Vancouver cultive un jardin biologique: fines herbes, fleurs comestibles, fruits et légumes y poussent à l’année, ce qui, selon un porte-parole, permet d’économiser environ 15 000$ annuellement en achats pour la cuisine.

Quant à lui, l’hôtel Fairmont Royal York, de Toronto, a créé un véritable buzz en poussant l’idée encore plus loin. Pour encourager la pollinisation, l’hôtel a installé trois ruches sur son toit, ce qui lui permet d’utiliser son miel de production «supérieure» dans la confection des mets vedettes au menu du restaurant.

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Pourquoi même se limiter au toit quand les murs «végétalisés», conçus pour le climat québécois, feront bientôt leur apparition?

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Sur le toit du monde

Il va sans dire qu’un toit peut devenir un espace de tranquillité mis à la disposition d’une clientèle exclusive pour des événements spéciaux ou encore servir de toile de fond pour le réseautage, comme dans le cas d’un salon-bar à ciel ouvert. Il en va ainsi de la terrasse sur le toit de l’hôtel Shelburne Murray Hill de New York, dont les profits dépassent ceux générés par le restaurant du hall d’entrée bien qu’elle ne soit ouverte qu’en après-midi et en soirée, et ce, cinq mois par année. En effet, les consommateurs sont disposés à payer plus cher pour se retrouver dans un cadre magnifique.

Un toit qui fait son cinéma

Dans le but d’accroître l’achalandage sur les «toits-terrasses» de leurs établissements, certains hôtels se lancent dans le cinéma. Le Limes Hotel, en Australie, organise des projections de films populaires et de grands classiques, tandis que le Westin Bonaventure de Los Angeles présente une série de films et de vidéos d’artistes inspirés par la science-fiction.

Augmenter sa capacité… sur le toit

Les voyageurs partagent leurs expériences dans les forums de discussion sur Internet, et les exemples abondent. Du Maroc à Israël, certains hôtels permettent aux voyageurs à petits budgets de dormir sur leurs toits, à la belle étoile. Serait-ce là une façon d’accroître sa capacité en saison estivale?

À ses clients en quête d’aventure et d’une expérience hôtelière unique, l’hôtel huppé Grand Daddy de la ville du Cap, en Afrique du Sud, propose sept roulottes vintage Airstream rassemblées autour de la piscine sur son toit. Des artistes locaux y ont créé des ambiances insolites. L’après-midi, la terrasse est ouverte aux clients ainsi qu’aux curieux.

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Une clientèle à apprivoiser…

Les compétiteurs du dernier concours canin du prestigieux Westminster Kennel Club ont pu étirer leurs pattes, grignoter un pupcake et prendre l’air frais sur le toit de l’hôtel Affinia, en plein cœur de Manhattan, où est aménagé un parcours en gazon artificiel agrémenté de jouets et de fausses bornes-fontaines pour Fido. Avec la hausse du nombre de touristes qui voyagent avec leurs animaux de compagnie, c’est une niche à ne pas négliger! (À lire: Les animaux de compagnie, un créneau de «niche»)

Il va sans dire que les toits du parc hôtelier québécois sont sous-exploités. Utilisons ces espaces perdus et transformons ces étendues de goudron et de gravier. Les possibilités sont illimitées, et les avantages, tangibles. Qui sait, vous êtes peut-être assis sous une mine d’or!

Sources:

–    Chavich, Cinda. «Quand le toit de l’hôtel devient potager», Commission canadienne du tourisme, 30 octobre 2008.
–    Corwell, Chris. «Trendlines: Outdoor Spaces», Hotelworld Network, 13 janvier 2009.
–    Diotte, Simon. «Les murs végétalisés arrivent au Québec», La Presse, 24 mars 2009.
–    Gordon, Daphne. «Royal York Rooftop Garden a Hive for Bees», The Star, 5 juin 2008.
–    Grand Daddy Hotel’s Rooftop Airstream Trailer Park, [www.coolhunting.com/archives/2009/03/grand_daddy_hot.php]
–    Hasek, Glenn. «Future Looks Brighter for Solar Hot Water Heating Systems at Hotels», Green Lodging News, 18 mars 2009.
–    Mackenzie, Josiah. «Unusual Hotels of the World (And a Lesson for You)», [http://www.tipsfromthetlist.com/article9282.html]
–    Making Strange – Rooftop Sci-Fi Fillms @ The Westin Bonaventure, [http://www.downtownla.com/0_01_eventDetail.asp?EventID=434]
–    Reuters Newswire, «The Affinia Manhattan’s Rooftop Goes to the Dogs», 10 février 2009, [http://www.reuters.com/article/pressRelease/idUS219853+10-Feb-2009+PRN20090210]
–    Sanger, Elizabeth. «New York City Hotel Rooftops Surge in Popularity with their Bars, Pools, Bird’s Eye Views», Newsday, 2 août 2005.
–    Taylor, Jennifer. «Up on the Rooftop», Mother Nature Network, 26 novembre 2008.
–    Toits verts pour des villes en santé, [http://www.ec.gc.ca/pp/fr/storyoutput.cfm?storyid=93]

Sites Internet:
www.greenroofs.org
www.designstudio.whatiftheworld.com
www.confederationplace.com
www.limeshotel.com.au
www.granddaddy.co.za

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