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Analyses - 4 décembre 2012

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La randonnée en raquettes séduit de plus en plus

La pratique de la raquette gagne en popularité depuis quelque temps. En fait, la majorité des raquetteurs ont été conquis par cette activité au cours des cinq dernières années. Les jeunes adultes (18 à 24 ans) sont nombreux à n’avoir qu’un an ou deux d’expérience et l’activité semble être l’occasion pour socialiser avec des parents ou des amis. Le raquetteur a de nombreux intérêts et a soif de découvertes! Voici son profil.

Méthodologie

La Chaire de tourisme Transat, la Sépaq et certaines associations touristiques régionales et sectorielles ont récemment mené une enquête sur les habitudes de pratique et comportements de voyage des fondeurs et raquetteurs. Les données qui suivent s’appuient sur un échantillon de 373 répondants ayant fréquenté les sentiers de raquettes du Québec au cours de l’hiver 2011-2012. Parmi eux, 95% habitaient la province. Dans certains cas, une comparaison avec le profil des fondeurs s’avère intéressante.

Prendre l’air en couple ou entre amis

La pratique de la raquette attire surtout les personnes de 45 à 54 ans (voir le graphique 1), mais elle est aussi populaire chez les jeunes femmes âgées de 25 à 34 ans (26%).

 

Bien que le quart des répondants s’adonnent à la randonnée en raquettes depuis deux ans ou moins, près du tiers pratiquent ce loisir depuis au moins dix ans. La plupart sortent habituellement entre trois et neuf fois par année (53%), mais presqu’un tiers (32%) chaussent leurs raquettes plus de 10 fois, voire 20 fois durant l’hiver (graphique 2).

 

Plus de la moitié des répondants sont habituellement accompagnés de leur conjoint(e) (concentration plus élevée chez les 45 ans et plus) et 50% de leurs amis. Chez les jeunes âgés de 25 à 34 ans, 63% pratiquent la raquette surtout entre amis (graphique 3).

 

La qualité des paysages et l’espace environnant comptent beaucoup pour ces randonneurs à l’allure plus lente (graphique 4). Découvrir de nouvelles régions occupe chez eux une place importante (50% comparativement à 37% pour les fondeurs) tout comme le fait de pouvoir interagir avec leurs amis ou leurs proches (47% contre 35% chez les fondeurs).

 

La marche hivernale, le patin à glace, le ski de fond et le ski alpin sont les autres activités que les raquetteurs aiment pratiquer l’hiver. Cependant, un quart d’entre eux préfèrent se consacrer uniquement à la randonnée en raquettes (graphique 5).

Le comportement des raquetteurs par rapport à la dernière excursion réalisée

La région de Québec a attiré une proportion élevée de raquetteurs (soit 29% des répondants qui ont choisi de fouler ses sentiers), suivie des Cantons-de-l’Est (20%) et des Laurentides (18%). Voir le graphique 6.

Lors de cette plus récente excursion, plus d’un raquetteur sur quatre (26%) découvrait la région pour la première fois, ce qui laisse présager une clientèle plus ou moins fidèle.

Interrogés sur leur dernière excursion en raquettes, plus de la moitié des randonneurs (56%) affirmaient déjà connaître la destination. Ensuite, 38% ont demandé conseil à leur entourage ou consulté l’Internet, à parts égales. Leur premier réflexe a été de prendre connaissance de l’offre des sentiers et des services qu’offrent les parcs nationaux (62%) puis d’aller sur les moteurs de recherche généraux (graphique 7).

 

Parmi les raquetteurs qui ont glané le Web, la majorité ont cherché des renseignements pratiques (cartes des sentiers, localisation, services) avant de s’intéresser aux attraits et activités environnants (graphique 8). Contrairement aux fondeurs, une sortie dépendra davantage des offres promotionnelles (41%) et de la diversité d’expériences offertes sur le site.

 

Près d’un répondant sur deux (47%) a choisi un site proche de son domicile en parcourant une courte distance (jusqu’à 40 km) pour se rendre sur les lieux. Cependant, plus d’un sur quatre a réalisé plus de 100 km (graphique 9). Avec une distance moyenne d’environ 73 km effectués pour se rendre au départ de la randonnée, les raquetteurs semblent faire preuve d’une certaine mobilité.

 

Lors de la dernière excursion, la plupart des répondants se sont adonnés à la raquette pendant trois heures ou moins, mais 43% y ont tout de même consacré plus de trois heures, voire cinq heures (graphique 10). À l’instar du marcheur, le raquetteur est enclin à prendre son temps et à flâner sur le site, ce qui est propice à l’observation de la nature et au partage des expériences avec son entourage.

 

Par ailleurs, les répondants ont largement opté pour une virée à deux (43%), mais la sortie de groupe a aussi été populaire. Un randonneur sur trois était accompagné de deux à quatre personnes (34%) tandis qu’un sur sept faisait partie d’une équipe de plus de cinq personnes (14%).

Comment attirer ces visiteurs sur son site?

Les raquetteurs ont manifesté clairement un intérêt pour les critères suivants:

  1. Un imposant réseau de sentiers disponibles. Ils se montrent avant tout très sensibles à la diversité des terrains offerts;
  2. Les rabais à destination ou les forfaits sur le site. Les incitatifs pourraient par exemple concerner l’offre après raquettes, les droits d’entrée, la restauration ou encore les produits récréatifs aux alentours. Les raquetteurs semblent rechercher un produit global;
  3. La présence de forfaits intéressants favorisant l’accès à plusieurs sites de raquettes. Prêts à voyager pour découvrir d’autres régions, les raquetteurs recherchent davantage de flexibilité dans les forfaits;
  4. Pouvoir se changer, se restaurer, se reposer ou simplement organiser sa sortie à l’abri des intempéries dans des infrastructures adaptées;
  5. Une offre d’hébergement et de restauration variée. Un avantage pour les auberges, hôtels, gîtes et autres, qui auraient tout intérêt à travailler leur visibilité afin d’attirer une clientèle accessible et influençable;
  6. Des outils d’interprétation disponibles dans les sentiers. Un excellent moyen de retenir la clientèle et de bonifier son expérience sur le site.

À la recherche d’activités multiples

Plus de deux raquetteurs sur cinq (42%) profiteraient également d’autres activités et environ la même proportion (40%) seraient susceptible de prolonger leur visite s’ils pouvaient manger sur le site. Aussi, les animations en soirée semblent attirer les raquetteurs (36%) plus encore que les fondeurs (27%) de même que les visites guidées (23% comparativement à 17%).

Une clientèle aux attentes diverses et un loisir en plein essor; voilà une opportunité à saisir pour qui souhaite améliorer son offre, la diversifier et la complémenter. Êtes-vous prêts à les accueillir cet hiver?

 

Source :

– Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM. «Étude de la clientèle pratiquant le ski de fond et la raquette, et analyse des enjeux dans une perspective touristique» – Sondage Ipsos Décarie, Juillet 2012.

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