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Analyse - 5 septembre 2013

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septembre 2013

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Tout le monde en selle!

Que l’on parle de randonnées à cheval, de skijoring (ski attelé) ou de salons hippiques, le tourisme équestre est bien présent dans l’offre touristique mondiale. Bien qu’il soit peu mis de l’avant au Québec, ce créneau montre un potentiel indéniable dans un cadre récréotouristique.

Quelques chiffres

Au fil des années, l’équitation est sortie du carcan élitiste en devenant de plus en plus accessible. L’industrie équestre est un réel moteur économique, qui a engendré en 2010 plus de 19 milliards de dollars de revenus au Canada. Menée par la firme Strategic Equine, une étude pancanadienne sur le profil de l’industrie équestre nous apprend qu’en 2010, le Canada comptait 963 500 chevaux, dont 13,4% au Québec. Parmi les 130 279 répertoriés au Québec cette année-là, 39%, soit 50 894, étaient utilisés pour l’équitation de loisir (voir le graphique 1), ce qui représente un bassin non négligeable pour le développement de l’offre récréotouristique de ce produit.

Tourisme_equestre_graph1

L’offre locale

Au Québec, les randonnées à l’heure, voire à la journée demeurent l’activité la plus populaire. L’Auberge d’Andromède offre une variété de forfaits équestres à sa clientèle, que ce soit pour une escapade amoureuse, gourmande ou hivernale. Cet établissement propose aussi des stages de formation de quatre jours, qui permettent aux participants de se familiariser avec le monde de la randonnée. La certification Équi-Qualité de ce centre garantit aux usagers un environnement sécuritaire de même que des guides et instructeurs diplômés.

Pour sa part, la Ferme l’Auteuilloise propose des cours d’initiation ainsi que des randonnées équestres ou en carriole. En plus des promenades d’une heure ou des escapades de plusieurs jours, la Ferme du Joual Vair offre quant à elle une expérience cowboy qui permet aux intéressés de se familiariser avec le monde des éleveurs de bétail. Malgré ces quelques exemples, l’offre au Québec pourrait être encore plus diversifiée. Soulignons néanmoins qu’un volet hivernal se développe de plus en plus, offrant des activités récréotouristiques originales: le ski attelé et le poney luge (lire aussi: L’hiver, une saison à exploiter!).

Ailleurs dans le monde

La France, l’incontournable…

La France se démarque par la place qu’elle accorde au tourisme équestre et à l’équitation en général. Elle s’est dotée de plusieurs paliers d’intervention aux niveaux national, régional et départemental, en vue de promouvoir cette industrie et d’offrir un soutien aux intervenants dans l’organisation de leurs événements. Troisième sport le plus pratiqué en 2011 et cinquième activité de loisir, avec plus d’un million de cavaliers et 46 000 emplois directs, le tourisme équestre est devenu crucial dans l’offre touristique française. L’éventail est vaste pour les touristes, qui peuvent sillonner d’anciens chemins miniers, découvrir toute une région (par exemple la Normandie, avec un itinéraire de 191 km), ou se promener à dos d’âne ou de poney. Cette dernière activité est très populaire auprès des plus jeunes et permet la pratique de l’équitation en famille.

 

Tourisme_equestre_image1

Source: Fédération Française d’Equitation

… mais aussi l’Espagne

À travers le programme Equustur, la France et l’Espagne ont développé une offre qui cherche à «consolider une certaine cohésion territoriale, économique et sociale à travers un programme de développement d’un tourisme équestre respectueux de l’environnement». Ce type de tourisme permet donc le développement de territoires sauvages et isolés avec un minimum de dommages causés à la nature, puisqu’il nécessite peu d’infrastructures. Pour l’instant, Equustur offre dix routes — trois en France et sept en Espagne — dont les distances varient de 50 à 200 km environ. Il s’agit de randonnées de découverte du paysage, des villages, voire des sites historiques, comme le permet, entre autres, la route d’Ariège.

 

Tourisme_equestre_image2

Source: Spain.info

Le Bélize

On retrouve ce même souci environnemental dans l’offre touristique du Bélize, en Amérique centrale. Considéré comme un moyen de locomotion privilégié, le cheval permet l’accès à des sites naturels uniques, qui autrement demeureraient inaccessibles. Des randonnées d’une demi-journée à une journée permettent aux visiteurs de découvrir des sites naturels uniques (grottes, cascades et rivières), la faune (observation des oiseaux) ou d’anciennes ruines mayas, le tout encadré par des guides formés et expérimentés. La vidéo ci-dessous donne un aperçu du type de produits offerts.

La Mongolie

En Mongolie, l’agence Monde Nomade propose des voyages sur mesure. L’offre comprend, entre autres, une randonnée échelonnée sur 16 jours au cours de laquelle les touristes à cheval découvrent des paysages majestueux, mais aussi le mode de vie des nomades mongols. On y propose de l’hébergement en yourtes et des repas typiques de la Mongolie, le tout accompagné par un guide mongol francophone.

L’autre visage du tourisme équestre

Le tourisme équestre ne se cantonne pas à l’univers de la randonnée. On y retrouve des spectacles, mais aussi des démonstrations d’habileté telles que le tir à l’arc à cheval ou encore la fauconnerie équestre. Les salons équestres font également partie intégrante de ce volet et commencent à gagner en popularité auprès de la clientèle québécoise. Lors de sa première édition, en 2011, le Salon du cheval de Saint-Agapit a attiré 5 000 personnes, pour ensuite voir sa fréquentation augmenter en 2012 (6 500 visiteurs) et en 2013 (8 700). Ces salons regroupent divers exposants: vendeurs de produits (selles, jambières, produits de soins pour les chevaux, attelages, etc.), artistes (peintres, bijoutiers) et organismes (fédérations, regroupements de certification, etc.). Ils sont de plus l’occasion pour ces intervenants de se faire connaître, de courtiser une nouvelle clientèle, de montrer la panoplie de possibilités qu’offre l’équitation et, en définitive, de démocratiser cette pratique.

Le potentiel québécois est réel: selon Canada Hippique, 23% du cheptel canadien de jeunes chevaux est non utilisé. Alliant nature, sport, respect de l’environnement et ressourcement, les activités liées à l’équitation sont nombreuses à s’offrir à ceux qui voudront bien emboîter le pas – ou le sabot – aux précurseurs de l’industrie et ainsi développer l’offre de cette dernière.

Collaboration

Véronique Israël

Attachée d'administration - Chaire de tourisme Transat

Véronique travaille à la Chaire depuis plusieurs années comme attachée d'administration. Sa passion pour le monde équestre l'a menée, le temps d'un intermède, à écrire cette analyse sur l'offre[...]Lire plus équestre au Québec et ailleurs.

Site de l’institution : http://dev2.veilletourisme.ca/reseau-de-veille/equipe/

Source(s)

- Evans, Vel. «Étude de 2010 sur le profil de l’industrie canadienne du cheval», Canada Hippique, 2011.

- Fédération Française d’Equitation. «Tous à cheval!», dossier de presse, octobre 2011.

- Lamouret, Frédérique-Marie. «Cheval-équitation-course : beaucoup d’activités et une filière diplomante dense» paris-ile-de-france.france3.fr, 24 février 2013.

- MAPAQ. «Analyse de l’industrie du cheval», 2001-2002.

- Saint-Pierre, Johanne. «Première compétition de ski joring», Lapresse.ca, 19 février 2012.

Sites Web:

- Canada Hippique

- Equine Journal

- Fédération équestre du Québec

- Fédération Française d’Equitation

- Filière cheval du Québec

- L’Andalousie au galop

- Monde Nomade

- Moutain Equestrian Trails

- Québec à cheval

- Salon du cheval

- Ferme l’Auteuilloise

- L’Auberge d’Andromède

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