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Analyses - 1 mars 2006

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mars 2006

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Conseils aux pays qui recherchent des «slow travellers». Pour voyager pleinement tout en prenant son temps

Dans le texte «La tendance “Slow” se propage!», une de nos analystes s’employait à décrire cette nouvelle tendance internationale. Un de nos experts, M. Jacques-Yves Toulemonde, consultant et directeur d’ACTourism – conseil en marketing opérationnel, présente maintenant quelques conseils aux destinations qui seraient tentées d’attirer une «Slow» clientèle…

Le slow travel est au voyage ce que la grasse matinée est à la semaine. Ce sont les mêmes personnes qui peuvent choisir ou non de prendre le temps de profiter pleinement du présent.

Le slow travel, c’est une attitude et un comportement; c’est

  • prendre le temps de découvrir un lieu et les gens qui y vivent;
  • avancer en musardant;
  • être curieux et oser se perdre pour découvrir une bonne adresse;
  • se laisser surprendre et accepter de changer de chemin;
  • revenir au même endroit au cours d’un même séjour.

Le slow travel c’est également une volonté de

  • privilégier la qualité à la quantité;
  • faire confiance à la chance de la rencontre;
  • faire place à l’improvisation;
  • se laisser guider par un autre.

Ne cherchez pas un voyagiste ou un organisateur de voyages pour vous attirer cette catégorie de clients. C’est à vous, acteurs et opérateurs du tourisme, de créer tant l’environnement que l’image d’une destination qui seront attractifs pour le slow traveller.

Celui-ci ressemble à Monsieur Tout-le-monde. Il n’a pas de profil socioprofessionnel particulier, si ce n’est un besoin de découvrir les us et coutumes du lieu visité pour vivre pleinement son voyage. Et, à l’occasion de ce voyage, il veut prendre le temps d’une véritable rencontre avec la destination touristique qu’il a choisie.

Tous les outils modernes de communication sont indispensables pour le conquérir. Mais avant de les mettre en oeuvre, plusieurs étapes préalables doivent être franchies:

  1. l’évaluation et la qualification de l’offre touristique et sa différenciation par rapport à la concurrence;
  2. l’identification de ses forces et de ses faiblesses ainsi que l’évaluation des opportunités et des menaces du marché;
  3. l’établissement d’un positionnement stratégique pour guider les actions futures;
  4. la définition d’objectifs marketing SMART1 pour pouvoir quantifier les efforts et les moyens à mettre en oeuvre pour les atteindre;
  5. la création d’un plan d’action qui n’est que la mise en musique des différents composants (produit, prix, place/distribution et promotion) dans le temps, chiffrés en termes de ressources.

Compte tenu des attentes des slow travellers, l’organisation de l’offre dans sa diversité et dans sa complémentarité est un facteur-clé de succès et de satisfaction de la clientèle. Elle doit se faire dans la concertation et la sensibilisation des acteurs et des opérateurs locaux. La mise en réseau des professionnels locaux permettra de conseiller le client, de le mettre en contact avec les prestataires ou de lui indiquer les lieux recherchés.

Le slow traveller aime musarder et changer de route en cours de voyage. Il prend les chemins de traverse et il apprécie les conseils que les autochtones peuvent lui donner sur les manifestations, les curiosités, les spécialités locales.

Les supports de communication que vous utilisez (papier, virtuel ou office de tourisme) doivent donc être riches en information, fiables et à jour; ils doivent mettre en avant les événements, les manifestations, les animations et les spécificités locales.

Ces outils de communication directe doivent être développés en vue de faciliter la consultation à distance (site Web, guide, etc.). Les outils de réservation et d’achat sécurisés pour des transactions en ligne viennent conclure la panoplie d’outils indispensables pour courtiser les slow travellers.

Toute la stratégie et les moyens mis en oeuvre doivent permettre au client final de s’informer, de budgéter, d’organiser, de réserver et, enfin, d’acheter lui-même les prestations de son voyage. Voilà «LA» caractéristique de ce type de voyageur.

Capitaliser sur un slow traveller satisfait de son séjour sera le meilleur investissement publicitaire pour votre destination. En conséquence, donnez-lui l’occasion de partager ses expériences et ses souvenirs avec son réseau de relations. Mettez en oeuvre un bouche-à-oreille efficace et contagieux grâce aux outils Web actuels, comme la création d’un blogue ou le partage d’un album photos sur Internet. Une photothèque de qualité où l’on trouve les plus beaux sites touristiques, par exemple, ainsi des liens (hypertextes) avec les partenaires sont des moyens de faire vivre cette relation et d’entretenir l’envie de partager sa passion avec son entourage.

Le nombre de touristes adeptes du slow travel s’accroît. Ce type de touriste cherche une information riche et à jour. Il apprécie une relation directe, une grande réactivité à ses questions et une parfaite transparence dans la négociation ou dans la transaction financière (commission pour un intermédiaire). Le slow traveller construisant lui-même son voyage, les outils doivent donc lui permettre de le préparer en toute connaissance de cause.

1 SMART: Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste et Temporaire.

Jacques Yves Toulemonde, consultant et directeur, ACTourism – Pôle tourisme du Groupe Grandir
Champs d’expertise:

  • Marketing du tourisme
  • Loisirs

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