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Analyses - 28 avril 2008

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avril 2008

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L’Italie, le Mexique et la France, leaders de la croissance du tourisme d’outre-mer

Le tourisme provenant des pays d’outre-mer se porte bien au Québec, avec une augmentation globale de 9% en 2006 par rapport à 2004. Pourtant, il semble que ce soit la ville de Montréal qui parvienne le mieux à tirer profit de la croissance de ces marchés alors que, pour plusieurs régions touristiques du Québec, les chiffres sont plutôt à la baisse. Par ailleurs, l’année 2006 se traduit aussi par une excellente performance sur le Mexique grâce à une hausse de 30%.

Un regard historique

Tout comme dans un article précédent à propos du marché américain (lire aussi: Les Américains, de la visite rare, qui reste plus longtemps… mais qui dépense moins!), nous présentons une évolution du marché des touristes d’outre-mer en comparant les données de l’année la plus récente (2006) avec les statistiques de 2004 et de 2005. Un profil complémentaire a aussi fait précédemment l’objet d’un traitement et demeure une bonne référence (lire aussi: Les voyageurs d’outre-mer au Québec en 2004 et Les voyageurs d’outre-mer au Québec en 2005). Précisons que les séjours des excursionnistes, en raison de leur faible nombre, ne sont pas pris en considération dans cette analyse.

Un total de 1,09 million de voyageurs d’outre-mer font un voyage touristique au Québec en 2006, soit une hausse de 9% sur l’année précédente (tableau 1). Le marché d’agrément se porte bien avec une croissance constante depuis 2004 (+9%). L’année 2006 confirme l’accroissement spectaculaire de 2005 par rapport à 2004 au chapitre du nombre de touristes en visite chez des parents et des amis (+24%). Seule ombre au tableau, le segment d’affaires est en perte de vitesse avec 20 000 touristes de moins qu’en 2004 (-9%).

tableau_outre-mer_2004-2006

En 2005, c’est durant chacun des trimestres que le Québec réalise des gains auprès de la clientèle touristique d’agrément et en visite de parents ou d’amis (graphique 1). Les deux premiers trimestres demeurent stables en 2006 et le trimestre d’été enregistre un gain de 40 000 touristes par rapport à 2005. Le quatrième trimestre montre quant à lui un léger fléchissement en 2006 comparé à l’année précédente.

graphique1_outre-mer_2004-2006

Olé ! Olé ! Mexico

La France accentue sa domination comme principal marché émetteur de touristes d’outre-mer au Québec avec 294 000 visites en 2006, en hausse de 34 000 (+13%) par rapport à 2004 (graphique 2). Le fait marquant en 2006 est la réjouissante performance sur le marché mexicain. Avec une explosion de 21 000 touristes additionnels en 2006 (+30%), le Mexique passe au troisième rang devant l’Allemagne parmi les principaux marchés d’outre-mer pour le Québec. Le marché italien, avec un gain de 11 000 visites (+41%) en 2006, montre aussi une hausse intéressante et, surtout, la plus forte progression. Sur le plan des régions en perte de vitesse, des baisses sont à signaler en 2006 pour certains marchés éloignés comme le Japon et l’Australie, de même que la Suisse.

graphique2_outre-mer_2004-2006

La manne des longs séjours

Bonne nouvelle, les données concernant les séjours de 17 nuitées et plus sont en forte hausse depuis 2004 (graphique 3). La clientèle touristique d’outre-mer semble privilégier de plus en plus les séjours débordant du circuit traditionnel de 7/14 jours. Cette croissance est toutefois principalement liée au segment des visites chez des parents et des amis. On y retrouve donc certainement un grand nombre de voyageurs autonome de même que de touristes de type «backpacker», en voyage pour étude ou pour une autre forme de séjour prolongé. En 2006, le nombre de nuitées attribuables aux déplacements de plus de 16 jours totalise 6,4 millions de nuitées, soit au-delà de 2 millions de nuitées de plus que pour les séjours de moins de 17 jours (4,3 millions de nuitées).

graphique3_outre-mer_2004-2006

Qui fait quoi?

Peut-être inspirés par l’approche du 400e de Québec, les Français sont beaucoup plus nombreux qu’en 2004 (220 000 vs 134 000) à effectuer une visite d’un site historique lors de leur voyage au Québec en 2006 (graphique 4). En proportion, ce sont les Australiens, les Sud-Coréens et les Suisses qui se montrent les plus curieux de notre histoire. On remarque que les Belges et les Suisses sont peu intéressés par la vie nocturne, contrairement aux Français notamment. Les Japonais et les Belges sont les plus friands de nos parcs naturels. Les plus grands consommateurs de plein air se retrouvent du côté des Pays-Bas, alors que les plus avides amateurs de casinos viennent de la Belgique.

graphique4_outre-mer_2004-2006

Montréal et Québec à la loupe

Les villes de Montréal et de Québec constituent les deux pôles d’intérêt majeurs pour la clientèle touristique internationale. Vu l’importance de ces deux régions comme destination de voyage des visiteurs d’outre-mer, nous présentons, pour chacune d’elles, l’évolution du nombre de touristes selon le pays de provenance, de 2004 à 2006.

graphique5_outre-mer_2004-2006

La région montréalaise reçoit près de 900 000 touristes en provenance des marchés d’outre-mer (graphique 5). Il s’agit d’une augmentation de 115 000 voyageurs par rapport à 2004. Les attributs latins de la métropole semblent porter ses fruits auprès du marché italien dont la hausse au cours des deux dernières années surpasse celle de l’ensemble du Québec. Le nombre de touristes italiens à Montréal augmente de 118% en 2006 par rapport à 2004. À l’opposé, la baisse du nombre de Japonais est plus prononcée à Montréal (22%).

graphique6_outre-mer_2004-2006

La Vieille Capitale accueille environ 427 000 touristes en provenance des pays d’outre-mer en 2006 (graphique 6). Contrairement à ce que l’on observe à Montréal, il s’agit d’une baisse de 15 000 visiteurs par rapport à 2004. Les marchés qui livrent leur meilleure performance en 2006 par rapport à 2004 sont le Royaume-Uni (+5 000), le Mexique (+10 000) et les «autres» pays (+12 000). D’ailleurs, si la tendance se maintient, le Mexique pourrait bientôt devenir le deuxième marché en importance pour la région de Québec. Le marché primaire, la France, affiche un recul de 10 000 visiteurs en 2006 par rapport à l’année précédente.

Avantage Montréal

En terminant, voici l’évolution du nombre de touristes d’outre-mer selon les régions touristiques visitées au Québec (graphique 7). La mention «autres» comprend non seulement les autres régions touristiques, mais aussi les voyageurs qui ont omis de préciser la région visitée.

Il semble que les touristes d’outre-mer privilégient de plus en plus l’expérience urbaine de la métropole. Le nombre de visiteurs à Montréal est en hausse de 9% en 2006 par rapport à 2004. On remarque que toutes les régions du Québec, à l’exception de la Montérégie, de Laval et de la Gaspésie, sont en baisse ou stables en comparaison avec 2004. On constate les plus fortes diminutions du côté de Charlevoix (-27%), de la Côte-Nord (-26%), du Bas-Saint-Laurent (-24%) et des Laurentides (-20%).

graphique7_outre-mer_2004-2006

Pour conclure, voici quelques renseignements complémentaires qui permettent de comparer certains éléments du profil touristique des voyageurs d’agrément, selon l’année de référence:

tableau2_outre-mer_2004-2006

Les gains au volet des longs séjours signalés précédemment ne se reflètent pas du côté des voyages d’agrément, alors que la durée moyenne revient en 2006 sensiblement au même niveau qu’en 2004 (10,39 nuitées). La taille moyenne des groupes est en progression à 1,82. Même si l’euro demeure une devise forte par rapport au dollar canadien, les dépenses moyennes par visite sont en baisse à 976$ en 2006 et les dépenses quotidiennes moyennes s’établissent à 94$.
Qu’en est-il de votre clientèle? Observez-vous des changements sur le terrain?

Source:
– Statistique Canada. «Enquête sur les voyages internationaux», traitement spécial, 2004-2006.

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