Les technologies font partie des solutions pour mieux gérer l’augmentation des flux touristiques internationaux et la hausse de la production des émissions de CO2.
Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), en 2018, il y a eu 1,4 milliard d’arrivées internationales, ce qui signifie une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. L’OMT prévoit une hausse de 3 % à 4 % en 2019. Cette croissance des flux touristiques engendre une prise de conscience des compagnies aériennes quant à la nécessité de réduire leur empreinte carbone et de mieux gérer le passage des touristes à l’aéroport. Pour cela, celles-ci misent sur des technologies telles que la biométrie, l’intelligence artificielle et les avions connectés.
La biométrie : moins d’attente, plus de sécurité
Qu’il s’agisse d’une carte d’embarquement numérique ou encore d’une identification par empreinte digitale ou reconnaissance faciale, le but de la biométrie est d’assurer une meilleure fluidité en limitant le temps d’attente, tout en augmentant la sécurité. Une fois identifié, il n’est plus nécessaire pour le voyageur de montrer ses papiers.
Cette nouvelle technologie a déjà été implantée dans divers aéroports. Le gouvernement fédéral du Mexique l’a mise en œuvre afin de mieux contrôler ses frontières. British Airways procède actuellement à des essais à Orlando, à Los Angeles, à Miami et à New York, alors que Swiss International Air Lines offre le service dans plusieurs aéroports des États-Unis.
L’intelligence artificielle en pleine expansion
Selon le PDG de Delta Airlines, Ed Bastian, l’utilité de l’intelligence artificielle est d’allier l’efficacité avec un meilleur service à la clientèle. Les robots et les assistants vocaux servent, par exemple, à envoyer des alertes en cas de modification de vols et à apporter un soutien pour la création d’itinéraires, pour la gestion des réservations, pour les recommandations quant aux visas, pour la transmission d’informations sur la destination, y compris la météo, etc.
Source : Pexels
C’est en effet dans l’optique de mieux servir le voyageur que des robots ont été mis en place majoritairement en Asie, qui domine d’ailleurs ce secteur, notamment à New Delhi et à Séoul. À Rotterdam, ils sont plutôt utilisés pour la gestion des bagages, alors qu’à Munich, en collaboration avec Lufthansa, Josie Pepper guide les voyageurs.
Dans le but de personnaliser davantage la relation client, il n’est pas rare qu’ils soient munis de noms humains tels qu’Alexa, l’assistante vocale d’Amazon, utilisée par l’aéroport britannique Heathrow, de même que par Air Canada, easyJet et Virgin Australia. Qu’il s’agisse d’un assistant vocal ou d’un robot, tous deux ont la capacité de parfaire continuellement leurs apprentissages afin de mieux répondre aux besoins du consommateur.
Vers une meilleure gestion de l’empreinte carbone, l’avion connecté
La facilité de communiquer grâce à l’interconnexion entre les systèmes de commande du sol et ceux de l’avion caractérise l’avion connecté. Parmi ces systèmes de communication, on trouve le Li-Fi. Il s’agit d’une technologie permettant la transmission de données grâce à une connexion sans fil et à l’aide d’ampoules DEL. Contrairement au Wi-Fi, qui utilise des ondes pouvant créer de l’interférence, les données sont transmises par la lumière. Son usage évite l’installation de plusieurs tonnes de câbles, ce qui réduit le poids de l’avion et permet une économie de carburant.
Source : Pexels
Selon l’OMT, le tourisme est responsable de 5 % des émissions de CO2 produites mondialement. L’aviation correspond à 40 % du total des émissions de carbone causées par le secteur touristique. Grâce aux divers outils de communication des avions connectés, il est possible de mieux prévoir le temps réel d’une trajectoire et de gérer efficacement le trafic aérien. Selon un rapport de la London School of Economics and Political Science, l’avion connecté pourrait réduire de 2,5 % à 5 % la consommation actuelle de carburant, ce qui représente annuellement des économies de 3,25 milliards de dollars ainsi qu’une réduction de 8,5 milliards de litres d’essence et de 21,3 milliards de tonnes de CO2.
Que ce soit pour élaborer des processus axés sur le développement durable afin d’aider les entreprises à économiser de l’argent en réduisant leurs émissions de CO2 ou pour mettre le client au centre des priorités en améliorant son expérience, la technologie s’impose de plus en plus dans le secteur de l’aviation et évolue rapidement.
Et vous, comment pensez-vous intégrer la technologie pour améliorer l’expérience des touristes ou encore pour réduire votre empreinte écologique ?
Source image à la une : Pexels