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Analyse - 14 avril 2020

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avril 2020

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L’industrie touristique face à la crise : 1 de 3

Voici un aperçu des initiatives dans les secteurs suivants : hébergement, restauration et agrotourisme, organisation de gestion de la destination et croisières.

Hébergement touristique

Solidarité. Les initiatives solidaires sont nombreuses dans le secteur de l’hébergement. La mobilisation vise à la fois l’hébergement du personnel médical, des malades atteints de la COVID-19 et des sans-abris. D’un autre côté, plusieurs chaînes d’hôtels ont créé des partenariats et levé des fonds afin de venir en aide aux employés mis à pied.

 

-Assouplissement des politiques d’annulation et de remboursement. Les hébergements touristiques ont pour la plupart adapté leur politique d’annulation et de remboursement. Généralement, ils proposent à leurs clients de modifier ou d’annuler toutes leurs réservations sans frais.

-Mesures d’hygiène. Afin de répondre à des enjeux sanitaires nouveaux et dans une volonté de rassurer les consommateurs, les établissements sont nombreux à avoir ajusté leurs protocoles de nettoyage.

Par exemple, le Westin Houston Medical Center, à Houston, a acquis deux robots nettoyeurs qui permettent de réduire considérablement les risques d’infection en désinfectant les chambres et les espaces communs.

Source : Westin Houston Medical Center, Youtube

  • Chine : un retour progressif des activités. En dépit des craintes toujours présentes de faire face à une nouvelle pandémie, le tourisme local reprend graduellement son cours en Chine. Le confinement obligatoire ayant été levé,  attractions et hébergements rouvrent prudemment.

Pour plus de détails, consultez le dernier bulletin.

Restauration et agrotourisme

  • Bonnes pratiques. Avec la fermeture des commerces non essentiels et les mesures de distanciation, la majorité des restaurants, des bars et des services alimentaires ont dû fermer leurs portes. Certains — même les marchés agricoles — se sont tournés vers la livraison et les commandes à emporter. D’autres ont converti leurs activités :
    • Au Québec et ailleurs dans le monde, des distillateurs s’engagent dans la fabrication de gel désinfectant pour pallier la pénurie ;
    • Des restaurateurs américains transforment leur établissement en mini-épicerie ou en dépanneuren stockant des produits essentiels tels que le lait, les céréales et le pain. D’autres, en Australie, ont remplacé les tables de leurs salles à manger par desréfrigérateurs et des étagères pour offrir des plats cuisinéset des aliments des producteurs locaux.
  • Mesures de soutien et solidarité. Aide aux entreprises qui rencontrent des problèmes de liquidités, bonification des salaires des travailleurs agricoles, subventions salariales, garanties de prêts pour soutenir les PME, les efforts réalisés pour appuyer les commerces québécois fusent de toutes parts. Les employés de la restauration ne sont pas en reste. Au Québec, Pur Vodka et Cook It leur ont fourni 6000 repas.

cook_it_hebergement_touristique

Source : Pur Vodka

  • Plusieurs restaurateurs tentent d’éviter le gaspillage à la suite de la fermeture de leur établissement. C’est le cas de Lola Rosa qui a distribué 2000 repas à plusieurs organismes de bienfaisance de Montréal.

Pour plus de détails, consultez le dernier bulletin sur l’hébergement touristique

Organisation de gestion de la destination

  • Mesures de soutien. Les OGD doivent elles aussi modifier leurs activités en temps de crise. La concertation et l’écoute des besoins des membres, le développement d’outils d’accompagnement, de formation et les partenariats s’avèrent les principales actions mises en place pour appuyer les entreprises. La boîte à outils humaine de Tourisme Mauricie, le cocktail Québec cité en collaboration avec l’Office du tourisme de Québec et le programme de professionnalisation spécial confinement adapté 100 % à distance constituent quelques bonnes pratiques.
  • Préparation de la relance. Le moment de la reprise de l’activité touristique étant inconnu, les OGD établissent des scénarios de sortie de crise optimistes et réalistes. L’incertitude liée à la réouverture des frontières amène les destinations à développer des stratégies pour une relance auprès du marché local et de proximité en premier lieu. Au Colorado, l’approche de contenu a été recentrée sur les Road trips pour orchestrer le lancement d’une campagne axée sur les voyages régionaux. Au Québec, la transformation numérique sera aussi au cœur de cette reprise. La Ville de Montréal y contribue en accompagnant gratuitement les entreprises par l’implantation d’une boutique en ligne.
  • La métamorphose de la réalité touristique. Cette crise a mis en lumière l’importance de la consommation locale, la bienveillance et le retour à un rythme de vie plus lent. Des OGD anticipent la nouvelle normale post-COVID par la création d’une veille sur les médias sociaux et la planification d’études de marché pour comprendre les besoins de voyageurs.
  • Mesures d’hygiène. Les mesures d’hygiène instaurées en place à l’échelle mondiale ne seront pas sans conséquence pour l’industrie touristique. À Singapour, plus de 37  000 entreprises touristiques sont encouragées à souscrire au programme de certification SG Clean.
  • Les meilleures pratiques communicationnelles viennent des destinations qui ont su harmoniser leur message. Par exemple, la Colombie-Britannique a produit un guide d’accompagnement pour les acteurs de l’industrie afin de centraliser le message. La Californie et l’Oregon ont aussi préparé ce type de matériel.
  • Inspiration spécial confinement. Les OGD redoublent de créativité pour rester à l’esprit des voyageurs. Plusieurs d’entre elles se tournent vers la vidéo pour inciter les visiteurs à prendre un moment d’arrêt et admirer les paysages. Voir la campagne de Tourism Australia.

Source : Australia, Youtube 

Pour plus de détails, consulter le dernier bulletin sur les organisations de gestion de la destination.

Croisières

  • Croisières annulées ou pressées de recommencer. Les compagnies gèrent les contrecoups de la pandémie au cas par cas. Les trois plus grands joueurs — Carnival, Royal Carribean et Norwegian— qui représentent 80 % de la flotte mondiale, prolongent la suspension de leurs activités. Certaines bannières de Carnival annulent leurs voyages pour l’année 2020. D’autres maintiennent leurs bateaux en fonction et leur équipage à bord afin de reprendre le large le plus rapidement possible.
  • Un futur incertain. Une épée de Damoclès pour l’industrie, selon des experts. De populaires destinations comme Dubrovnik, Amsterdam et Santorini conservent leurs restrictions et Fort Lauderdale allonge l’interdiction d’accoster aux navires touristiques commerciaux. L’Organisation mondiale de la santé conseille aux personnes de 70 ans de s’isoler jusqu’à nouvel ordre. La diversification des publics cibles devient une nécessité.
  • Cultiver le goût de naviguer. Les stratégies de promotion du secteur se renouvellent en ces temps de confinement. L’heure est aux tours virtuels et aux capsules de voyages. Vingt minutes de méditation avec des membres d’équipage, une visite de nouveaux navires, un panel avec la présidence de l’entreprise, les idées ne manquent pas.
    • Exemple : La compagnie Lindblad Cruise, de National Geographic, lance le programme Virtual Expedition qui regroupe de courtes vidéos conçues par les membres d’équipage. Chaque capsule vise à découvrir une destination faisant partie des itinéraires offerts.

Source : YouTube

Pour plus de détails, consulter le dernier bulletin sur les croisières.

Collaboration

Lorea Goudour, Chantal Neault, Kate Germain, Stéphanie Massé

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