L’autocueillette attire surtout une clientèle de proximité, mais plusieurs n’hésitent pas à parcourir plus de 100 kilomètres pour récolter des produits du terroir.
Afin de permettre aux producteurs de mieux comprendre leur clientèle, une question a été ajoutée au coupon-réponse d’un concours, dans le but de connaître la distance parcourue pour réaliser une activité d’autocueillette en Estrie. Le Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie a ainsi colligé les réponses de 2000 visiteurs québécois de juin à décembre 2017.
Les résultats ont été analysés par type de culture et chaque producteur participant a également eu accès aux résultats de son propre établissement.
Il a été établi de nommer « clientèle locale », tout visiteur se déplaçant sur une distance de 10 à 100 kilomètres. La clientèle « hors région » se déplace sur plus de 100 kilomètres. Ainsi, on observe pour l’ensemble des cultures une proportion de 91,2 % de visiteurs locaux et 8,8 % de visiteurs hors région (que nous pourrions qualifier d’excursionnistes ou de touristes, bien que la définition officielle implique un déplacement d’au moins 40 kilomètres). Une majorité d’excursionnistes ou de touristes proviennent de la région de Montréal.
- Ces proportions sont semblables pour la cueillette de petits fruits (fraises, framboises et bleuets) ;
- Une part plus importante d’excursionnistes ou de touristes se déplacent pour l’autocueillette des pommes (13,9 %) ainsi que celle de cultures moins connues (12,7 %) telles l’argousier, la cerise griotte, la citrouille, etc.
- L’autocueillette d’arbres de Noël est indéniablement une activité s’adressant à la population locale (98,7 %).
L’approche marketing des producteurs doit ainsi s’adresser d’abord à une clientèle locale. Il est cependant important d’être présent dans les outils de promotion touristique pour la part non négligeable de visiteurs hors région.
Cette démarche a été réalisée dans le cadre de la campagne de communication Souvenirs de cueillette, issue de la collaboration de six organismes et financée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
Lire aussi : Quand l’autocueillette devient une expérience
* Les visiteurs de l’extérieur du Québec ont été exclus des analyses.
Source de l’image à la une : Pexels