Les immigrants privilégient la saison estivale pour la pratique des activités de plein air. Ils vont à la plage, s’adonnent à la randonnée et au vélo. Ils y voient l’occasion de se maintenir en bonne forme physique.
En 2016, une étude a été réalisée par la firme de recherche Léger en collaboration avec la Sépaq grâce au soutient financier du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs sur la pratique de la pêche sportive parmi la population immigrée et les groupes ethnoculturels du Québec. Cette analyse met en lumière leurs habitudes de plein air.
La firme Léger a effectué un sondage en ligne. Pour se qualifier, un participant devait satisfaire trois critères : provenir d’une première, deuxième ou troisième génération d’immigrants, pratiquer des activités de loisirs sur une base régulière et être âgé de 18 ans et plus. Dans le cas de répondants de première génération d’immigrants, ceux-ci devaient être citoyens canadiens ou résidents permanents. L’échantillon est de 3006 personnes.
À pied ou à vélo
Parmi les immigrants interrogés, plus des trois quarts (76 %) affirment pratiquer au moins une activité de plein air sur une base régulière, principalement la randonnée, le vélo sur des pistes cyclables et la baignade à la plage (voir le graphique 1). Quelque 22 % des répondants indiquent qu’ils ne pratiquent aucune activité de plein air. Les principales raisons évoquées sont le manque de temps (34 %), de moyens financiers (25 %) et d’équipement (23 %).
Le taux de pratique est plus élevé chez les répondants de la troisième génération, les hommes, les gens âgés de 45 à 54 ans et les immigrants de la région de Québec (voir le tableau 1). Ce type de tableau présente les différences significatives entre les sous-groupes sociodémographiques. Selon la moyenne, ils se classent en segments surreprésentés ou sous-représentés.
Le plein air : la santé avant tout
Plus des deux tiers des immigrants questionnés effectuent une activité de plein air pour faire de l’exercice (67 %) et pour rester en forme physiquement (63 %). L’attrait de la nature représente également un facteur important puisque trois des cinq raisons principales s’y rattachent (voir le graphique 2).
Certains éléments dans les sous-groupes sociodémographiques ressortent dans cette section. Par exemple, les 65 ans et plus s’adonnent aux activités de plein air pour faire de l’exercice et pour rester en forme beaucoup plus que la moyenne des répondants.
L’importance d’avoir du temps
Qu’ils réalisent ou non une activité de plein air, 62 % des répondants affirment qu’il existe au moins une raison qui les inciterait à pratiquer ou à pratiquer davantage ce type d’activité. Avoir plus de temps s’avère la réponse la plus populaire (22 %). Cet incitatif semble plus important pour les immigrants de deuxième génération (25 %) et pour le groupe des 45-54 ans (31 %). À noter que 36 % des participants ont répondu « Je ne sais pas/Je préfère ne pas répondre » à cette section du sondage.
Vive l’été !
La saison estivale est la période de prédilection pour la pratique régulière d’une activité de plein air (91 %). L’automne arrive en seconde position (48 %), suivi de près par le printemps (47 %). Seulement 28 % des immigrants pratiquent des activités de plein air hivernales.
Les immigrants qui s’adonnent aux activités de plein air pendant l’été y accordent plus d’heures par mois en moyenne (23,3 heures) que ceux qui optent pour d’autres saisons. Le budget alloué s’élève également davantage pour cette période (environ 307 $ comparativement à 274,80 $ en hiver).
L’importance de la famille
Parmi les répondants s’adonnant au moins à une activité de plein air régulièrement, la majorité la pratique le plus souvent avec leur famille (66 %). Ils la réalisent également seuls (46 %) ou avec des amis (41 %) et avec un groupe autre que des membres de la famille ou des amis à 9 % (voir le graphique 3).
Certaines différences entre les sous-groupes sociodémographiques se démarquent dans cette section du sondage : la pratique d’activités en famille s’observe davantage chez les immigrants de première génération, les femmes, les 35-44 ans et lorsqu’il y a présence d’enfants dans le ménage.
Comme l’indique une précédente analyse, s’intéresser aux communautés culturelles est essentiel. Leur présence continuera de croître et les nouveaux arrivants voyagent principalement dans leur province d’adoption. Il s’agit de bonnes occasions de promouvoir et de mettre en valeur nos activités de plein air.
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