Une saison touristique estivale polarisée, mais encourageante malgré le contexte

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Marie-Christine Bruneau Marie-Christine Bruneau

Les feuilles rougissantes et le fond de l’air frais sonnent le glas de la saison touristique estivale québécoise et annoncent l’heure d’un bilan fort attendu par l’industrie. Une enquête menée par la Chaire de tourisme Transat révèle qu’il y a bel et bien eu un été touristique au Québec, plus vibrant qu’attendu, quoique variable d’une région et d’un secteur à l’autre.

Depuis mars 2020le ministère du Tourisme et la Chaire de tourisme Transat, en collaboration avec l’Alliance de l’industrie touristique du Québec et les associations régionales et sectorielles, se sont hautement intéressés aux répercussions de la COVID-19 sur les organisations touristiques québécoises. Après avoir documenté les premiers impacts de la crise en avril dernier, puis sondé l’évolution de la situation à l’aube de l’été 2020, le troisième volet de cette étude provinciale a voulu dresser un portrait hâtif de la saison estivale. Un sondage en ligne mené du 14 au 24 août dernier a permis de sonder 1 210 organisations touristiques québécoises  

Malgré une fébrilité et une anticipation certaine en début de saisonle bilan révèle que la moitié des répondants (51 %) se disent plutôt satisfaits de leur étéparticulièrement ceux situés en périphérie des grands centresCe sentiment est toutefois partagécar le tiers des organisations se déclarent plutôt insatisfaites de la tournure de l’été.  

Comparé à la saison estivale 2019, les répondants jugent en moyenne avoir obtenu 70 % de leur achalandage et enregistré 63 % de leur chiffre d’affaires. Les enjeux financiers sont toujours préoccupants, mais 65 % de l’ensemble des répondants constatent une stabilisation ou une amélioration de leur santé financière comparativement au début de l’été. En juin dernier, seulement 4 % des entreprises en opération estimaient pouvoir générer des profits au terme de la saison. Cette proportion s’élève maintenant à 26 %. 

La prestation canadienne d’urgence est jugée avoir compliqué les opérations de nombreuses entreprises. Ainsi, 61 % de celles qui se sont prononcées sur des enjeux liés aux ressources humaines disent avoir été préoccupées par le recrutement de personnel dans ce contexte, et 52 % par la rétention de leur main-d’œuvre.  

Grâce à la générosité des organisations ayant partagé leurs impressionsles informations recueillies permettront d’alimenter la réflexion liée aux prochaines actions. 

 

Pour en savoir plus, consultez les faits saillants du 3volet de l’enquête portant sur l’impact de la COVID-19 sur les organisations touristiques québécoises.