Dans un contexte où d’importantes contraintes poussent les organisations à constamment s’adapter, certaines entreprises se tournent vers la création d’alliances stratégiques pour surmonter l’adversité.
Que ce soit pour une période de temps fixe ou pour la réalisation d’un projet donné, établir une collaboration avec un partenaire de confiance peut être bénéfique aux deux parties impliquées. Avant, mais aussi pendant la pandémie de COVID-19, plusieurs entreprises ont décidé d’unir leurs forces pour survivre ou faire fleurir leurs activités. Provenant de secteurs similaires ou compatibles, elles se sont ralliées pour atteindre des objectifs communs tout en tirant profit des valeurs ajoutées que procure leur entente.
Des avantages qui rapportent
Plusieurs avantages émanent d’une alliance stratégique. Pour une petite ou moyenne entreprise (PME), elle peut faciliter son développement sans pour autant augmenter sa taille ni engager des coûts additionnels importants. D’après la Banque de développement du Canada (BDC), une alliance contribue dans certains cas à :
- percer de nouveaux marchés ;
- réaliser des économies d’échelle ;
- donner un accès à de nouvelles technologies ;
- partager des coûts et des ressources ;
- accélérer la recherche et le développement grâce au partage de ressources financières et humaines.
Lorsque cette démarche rassemble des acteurs de différents secteurs économiques, d’autres avantages s’ajoutent. En effet, une alliance peut mener à :
- créer un nouveau produit ou un service ;
- concevoir des offres originales et identitaires, sources d’innovation ;
- optimiser les ressources économiques sur le territoire.
Quelques exemples d’alliances…
… entre l’hôtellerie et le secteur de la restauration
Il fut un temps où manger dans sa chambre d’hôtel n’était pas l’expérience la plus recherchée. Or, avec la fermeture des salles à manger des restaurants due à la pandémie, déguster un bon repas en chambre a souvent été la seule option possible.
Au cours de la dernière année, plusieurs hôteliers se sont associés à des chefs pour offrir des formules gastronomiques à une clientèle avide de sorties épicuriennes. Cet hiver, lors du festival MONTRÉAL EN LUMIÈRE, ce type d’alliance s’est traduit par les forfaits Couette & Gastronomie. Tout au long de l’événement, des concepts uniques de jumelage ont vu le jour.
Ce genre de partenariat n’est pas exclusif aux festivals. Au cours de la dernière année, plusieurs chefs et restaurants se sont alliés pour faire face à la crise. Maintenant que l’idée a germé, certaines alliances pourraient évoluer dans un contexte de relance ou post-pandémique.
… entre l’hôtellerie et le secteur des arts
L’Association des hôtels du Grand Montréal et le Conseil des arts de Montréal s’allient à travers le programme « Passerelle : de l’art à l’hôtel ». Ce projet, lancé le 6 mai dernier, vise à relancer le milieu des arts de la scène (plus particulièrement des arts de la rue et du cirque) tout en contribuant à l’activité économique du secteur hôtelier et du centre-ville.
Le programme permet à des artistes et à des collectifs de se prémunir d’une bourse de 30 000 $ afin d’adapter leur proposition créative en fonction d’un espace atypique de diffusion, soit l’un des cinq hôtels participants : l’Hôtel 10, l’Hôtel Bonaventure Montréal, l’Hôtel Le Germain Montréal, l’Hôtel Monville et l’Hôtel Le Saint-Sulpice. Suite à la sélection des projets (juin), les artistes et les hôteliers collaboreront afin de présenter un spectacle au public, de septembre à décembre 2021.
… entre l’hôtellerie de plein air et le secteur des attraits
La fluctuation de la demande met parfois de la pression sur le réseau d’hébergement se trouvant à proximité des attraits. Pour répondre à leurs besoins saisonniers, des entreprises optent pour des partenariats. C’est le cas de la station de ski Le Valinouët de Saint-David-de-Falardeau au Saguenay, qui s’est alliée à l’entreprise Coolbox, spécialisée dans l’offre de minichalets mobiles. Ensemble, elles bonifient l’expérience globale des amateurs de glisse en proposant des options d’hébergement aux abords des pistes.
Plusieurs autres stations de ski et sites touristiques créent des ententes similaires, notamment le Parc Safari. Ce dernier a ainsi développé des forfaits qui permettent aux visiteurs de dormir à proximité des animaux.
Choisir le bon partenaire
Le développement d’une alliance comporte aussi des risques. C’est pourquoi, il importe de les évaluer avant de conclure une entente. Pour bien choisir son partenaire, la BDC propose de se questionner à propos des facteurs suivants :
- les attributs recherchés par l’autre partenaire ;
- les objectifs communs entre les parties prenantes ;
- les attentes ;
- l’aspect concurrentiel ;
- la compatibilité des marques ;
- la durée de la relation ;
- le plan stratégique de l’alliance ;
- l’établissement d’une stratégie de sortie ;
- le type de contrat à signer.
La confiance et la bonne chimie entre les partenaires s’avèrent également essentielles au succès de l’alliance. Car n’oublions pas que la relation qui se formalisera par l’entente ne sera pas que transactionnelle, mais aussi humaine !
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