L’ensemble des organisations et des destinations touristiques doivent investir dans des pratiques structurantes pour l’environnement et les communautés. L’aspect économique constitue l’un des piliers d’une croissance durable des activités.
Le tourisme durable est sur toutes les lèvres depuis déjà quelques années. La pandémie en a accentué son importance ; les voyageurs québécois accordent plus d’attention aux pratiques responsables des entreprises touristiques depuis la COVID-19. À l’occasion des Assises du tourisme 2021, Lucie Demers, directrice Stratégie et Développement à Filaction, a partagé ses conseils sur les façons d’aborder la transition.
Un virage nécessaire
Une économie durable repose sur l’équilibre entre l’humain, l’environnement et l’économie. Les outils pour mesurer le succès d’un tel modèle évoluent constamment. L’indice de développement humain (IDH) est un exemple d’indicateur qui vise à mesurer les progrès en matière de qualité, de bien-être et de santé des communautés.
Avec ses paysages, sa nature et l’accueil de la population comme principaux actifs, le Québec touristique a le potentiel d’être un chef de file en matière d’économie durable. La grandeur du territoire apporte toutefois son lot de défis. L’offre de produits touristiques qui favorisent les longs séjours et le tourisme lent s’avèrent des pistes de solution. Lors des Assises, la ministre du Tourisme mentionnait d’ailleurs que des circuits adaptés aux touristes qui désirent se déplacer en voiture électrique sont en cours d’élaboration.
La plupart des institutions financières se tournent maintenant vers des entreprises qui ont de bonnes pratiques en développement durable. – Lucie Demers, Directrice Stratégie et Développement, Filaction
Les entreprises doivent emboîter le pas vers une transition durable et ainsi répondre aux besoins de la société et de la clientèle. Le statu quo n’est pas envisageable d’après madame Demers. Parmi les arguments soulevés, la rétention de la main-d’œuvre et l’accès au financement en seront facilités. Selon elle, la plupart des institutions financières se tournent maintenant vers des entreprises qui ont de bonnes pratiques en développement durable.
Par quoi commencer ?
Des actions à court terme peuvent être mises en place rapidement dans les entreprises. Par exemple, miser sur l’économie d’énergie diminue le coût des factures d’électricité. De plus, des bénéfices sur la communauté sont visibles lorsque les organisations touristiques privilégient les fournisseurs locaux. L’approvisionnement de proximité favorise aussi les circuits courts.
Un nombre important d’entreprises s’engagent déjà dans une voie plus durable de leurs activités. Un bilan par filière et par région permettrait de s’assurer de l’efficacité des actions individuelles. Pour les gestionnaires d’organisations, un exercice de planification incluant un état des lieux et des objectifs à court, à moyen et à long terme demeure la meilleure façon de procéder. Selon madame Demers, c’est « avec ce type de plan qu’on peut aller parler à son banquier. »
Finalement, la communication reste la clé du succès d’une telle démarche. Le volet pédagogique revêt une grande importance lors de l’implantation de nouvelles pratiques, et ce, auprès de tout son réseau (fournisseurs, partenaires, employés, clients). Le tourisme durable, c’est une responsabilité partagée, et pour protéger nos atouts, les jeunes aussi doivent y être sensibilisés… dès leur plus jeune âge !
Consultez les conseils en efficacité énergétique d’Hydro-Québec.
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Le 27 mai dernier se tenaient les Assises du tourisme, un événement du ministère du Tourisme, organisé par l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. Pour la première fois depuis 15 ans, ce grand rassemblement se déroulait virtuellement en raison de la pandémie de COVID-19. L’objectif consistait à actualiser les connaissances des acteurs de l’industrie et d’échanger sur des thèmes communs qui permettront d’orchestrer la relance ensemble.
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