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Analyse - 3 décembre 2013

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décembre 2013

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Portrait des voyageurs d’outre-mer au Québec en 2012

Alors que le Brésil et la Chine continuent sur leur lancée, d’autres marchés d’outre-mer sont moins enclins à venir visiter le Québec, entraînant un recul de 4% du nombre d’arrivées de voyageurs internationaux en 2012.

Cette analyse s’appuie notamment sur des données de l’Enquête sur les voyages internationaux de Statistique Canada. Elle se concentre sur les visites-province provenant de 13 marchés d’outre-mer d’importance au Québec.

Variation et répartition des voyageurs d’outre-mer

le Québec a accueilli environ 1,1 million de voyageurs d’outre-mer … soit une diminution de 4% par rapport à 2011

En 2012, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) indiquait que le nombre d’arrivées de touristes internationaux a augmenté de près de 4% mondialement. De son côté, le Québec a accueilli environ 1,1 million de voyageurs d’outre-mer (tous buts confondus), soit une diminution de 4% par rapport à 2011 (voir le graphique 1).

Voyageurs_outre_mer_graph1

Malgré un recul d’environ 3% en 2012, la France occupe toujours la première place des marchés d’outre-mer du Québec (30%), suivie par le Royaume-Uni (9%), l’Allemagne (6%), la Chine (5%) et la Suisse (4%) (voir le graphique 2).

Voyageurs_outre_mer_graph2

Parmi les 13 pays à l’étude, seuls 4 affichent une croissance des arrivées dans la province par rapport à 2011: le Brésil (44%), la Chine (23%), la Belgique (20%) et le Mexique (2%). Outre le marché mexicain, ces segments ont réalisé en 2012 leurs meilleurs résultats des cinq dernières années en nombre de visites-province. Inversement, ce sont les Espagnols (-59%) et les Japonais (-53%) qui enregistrent les plus fortes baisses dans la dernière année.

Les marchés européens en perte de vitesse

Si l’on exclut la Belgique — dont la hausse est principalement attribuable au segment des touristes d’agrément —, le nombre de visites-province provenant des marchés européens a diminué en 2012. C’est notamment le cas de l’Allemagne (-22%), de la France (-3%) et de la Suisse (-3%), qui avaient connu leurs meilleurs résultats des cinq dernières années en 2011. Globalement, les résidents de ces marchés sont affectés par l’incertitude économique qui règne en Europe et sont donc enclins à voyager dans des destinations de proximité.

Les marchés émergents en progression

Après une forte diminution des voyageurs mexicains due à l’imposition d’un visa en 2009, on observe une certaine reprise depuis 2010, qui se traduit par une hausse de 16% des arrivées au Québec. Les Mexicains ont d’ailleurs voyagé plus à l’étranger en 2012 qu’en 2011, ce qui est principalement attribuable à la baisse du taux de chômage et à l’augmentation de la confiance des consommateurs.

Le marché brésilien connaît également une croissance fulgurante au Québec, avec une hausse de 44% du nombre de visites-province en 2012. Ce segment constitue d’ailleurs un marché à fort potentiel, puisque les dépenses moyennes des Brésiliens par visite s’élèvent à 1 226$ (par rapport à 942$ pour la moyenne outre-mer) et la durée moyenne de leur voyage à 12 jours.

Pour sa part, le marché chinois est en constante progression depuis 2008. Le nombre d’arrivées en provenance de la Chine a effectivement plus que triplé sur cette période, passant de quelque 14 000 visites-province en 2008 à plus de 50 000 en 2012 (voir le graphique 3). À titre comparatif, le Canada a enregistré une progression légèrement plus faible sur ce marché, soit 16% sur la même période, alors que les États-Unis ont connu une impressionnante augmentation de 35%, selon l’Enquête sur les voyages internationaux de Statistique Canada.

 

 

Voyageurs_outre_mer_graph3

Indicateurs selon le but de voyage

Après deux années de hausse en 2010 et en 2011, tous les segments ont diminué en 2012 (voir le graphique 4). La plus importante baisse concerne les voyages d’agrément (-7%), suivis des visites de parents et d’amis (-1,8%) et des voyages d’affaires (-0,6%).

Voyageurs_outre_mer_graph4

Bien qu’ils aient la durée moyenne de visite la plus courte (10 jours), les touristes d’affaires constituent le segment le plus lucratif pour le Québec, avec près de 1 400$ par visite

Environ 46% des touristes d’outre-mer voyagent seuls, alors qu’un touriste sur trois est accompagné d’une personne. Bien qu’ils aient la durée moyenne de visite la plus courte (10 jours), les touristes d’affaires constituent le segment le plus lucratif pour le Québec, avec près de 1 400$ par visite (voir le tableau 1).

Voyageurs_outre_mer_tab1

Coup d’œil sur la fréquentation des régions

Sans surprise, ce sont les deux portes d’entrée, Montréal et Québec, qui comptent le plus de visites-province de la part des marchés d’outre-mer. La Capitale nationale a cependant connu une baisse de 11% du nombre d’arrivées de ces touristes depuis 2008, comparativement à une diminution de 2% pour la métropole (voir le graphique 5).

Voyageurs_outre_mer_graph5

Ce sont les régions du Centre-du-Québec (88%), du Bas-Saint-Laurent (45%), de la Mauricie (20%), des Cantons-de-l’Est (19%) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (15%) qui ont connu les plus importantes hausses de visiteurs d’outre-mer depuis 2008 (voir le graphique 6). À l’inverse, les plus imposantes baisses ont pu être observées dans les régions de Charlevoix (-42%), de Laval (-23%) et de Lanaudière (-22%).

Voyageurs_outre_mer_graph6

La saisonnalité

Outre les Espagnols, qui semblent favoriser le printemps pour venir au Québec, tous les autres marchés européens privilégient la période estivale (voir le graphique 7). Au total, 286 200 voyageurs européens ont parcouru la province au cours de l’été, comparativement à 150 000 au printemps, 108 400 à l’automne et 82 800 en hiver.

Voyageurs_outre_mer_graph7

Parmi les marchés non européens, la Chine, le Brésil et le Mexique ciblent principalement la période estivale, alors que les Australiens et les Japonais choisissent davantage le Québec pour la saison automnale (voir le graphique 8).

Voyageurs_outre_mer_graph8

Dans un contexte où la concurrence internationale est de plus en plus forte, le Québec doit continuer de se démarquer auprès de certains marchés émergents et, surtout, ne pas négliger ses marchés traditionnels.

Source(s)

- Commission canadienne du tourisme. «Tourisme en bref – Bilan de l’année 2012», 7e édition, 2012.

- Euromonitor. «Tourism flows outbound market research», euromonitor.com, octobre 2013.Organisation mondiale du tourisme. «Faits saillants OMT du tourisme», édition 2013, 2012.

- Statistique Canada. «Enquête sur les voyages internationaux», traitement spécial, 2012.

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