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Compte-rendu de conférence - 7 juin 2011

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juin 2011

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Un statu quo non viable

L’industrie touristique québécoise doit s’empresser d’améliorer sa performance économique. Devenir une destination incontournable sur l’échiquier mondial nécessite de faire des choix importants. Voilà le ton sur lequel s’est déroulée la 7e édition des Assises du tourisme. Cette journée fut l’occasion pour le Comité performance de l’industrie touristique de déposer son rapport à Mme Nicole Ménard, ministre du Tourisme; un rapport faisant état d’un diagnostic stratégique et de dix recommandations.

La vision 2020

Depuis septembre 2010, le Comité performance s’est réuni à neuf reprises pour accomplir le mandat confié par la ministre du Tourisme. Au cœur de son rapport se trouve la Vision 2020 principalement orientée vers les marchés hors-Québec.

Source: Tiré du Rapport du Comité performance de l’industrie touristique

Pour positionner le Québec sur les marchés internationaux, il est impératif de prioriser des actions portant sur le renouvellement du produit. Comme il est indiqué dans le diagnostic, plusieurs secteurs de l’offre touristique québécoise doivent se moderniser afin de répondre aux attentes et aux standards des clientèles toujours plus exigeantes et plus que jamais sollicitées par la concurrence mondiale.

Également, l’industrie doit se rallier autour de la vision et des priorités ainsi que travailler de concert. Il devient inévitable d’élaborer un nouveau modèle de management pour rectifier le modèle actuel, décrit comme manquant de cohésion et de convergence dans ses actions et orchestré par un trop grand nombre d’intervenants. Lors de sa conférence, Alban d’Amours, président de la Confédération internationale des banques populaires, mentionnait que «l’industrie touristique québécoise se trouve là où le groupe financier Desjardins était il y a dix ans». Selon monsieur d’Amours, il faut créer un nouvel équilibre politique qui assure le progrès, procéder à des changements de façon transparente et viser l’excellence.

Le Comité performance a défini trois axes de positionnement (voir figure 1) à partir desquels découleront la planification du développement des produits, l’élaboration des stratégies de croissance et de marketing.

Figure 1: Trois axes de positionnement

trois_axes_image1

Source: Rapport du Comité performance de l’industrie touristique

Faire des choix, renoncer pour le bien commun

Lors des Assises, des panels composés de trois membres du Comité performance et d’un intervenant de l’industrie ont pu débattre ouvertement des cinq domaines d’intervention prioritaires ainsi que des dix recommandations présentés dans le rapport.

Source: Tiré du Rapport du Comité performance de l’industrie touristique

Alain April, président de l’Association québécoise de l’industrie touristique (AQIT), a soulevé l’importance de mettre de l’avant les recommandations émises par le Comité performance et de le faire simultanément.

Les acteurs de l’industrie doivent travailler ensemble

Lors de la consultation faite auprès de nombreux intervenants et experts, c’est une voix unanime qui s’est exprimée pour dénoncer les défaillances de notre industrie touristique. Le Comité performance est sensible aux préoccupations des personnes interrogées et sent aujourd’hui l’urgence d’agir. Certes, le rapport présenté lors des Assises a déçu ceux et celles qui souhaitaient trouver des solutions rapides aux difficultés soulevées. Il a été de toute évidence impossible de conclure sans réquisitionner la participation d’un plus vaste groupe d’intervenants touristiques québécois.

Le rapport déposé lors des Assises ouvre maintenant la porte à de nouvelles discussions. Chacun de vous qui acquiescez le fait qu’un statu quo n’est plus viable a la responsabilité de faire entendre sa voix, de partager ses idées et d’ainsi collaborer à la Vision 2020. Vous êtes donc invité à lire le rapport du Comité performance et à le commenter sur la page Facebook de l’AQIT.

Sources:

– Assises du tourisme 2011

– Comité performance de l’industrie touristique. «Faire des choix pour une industrie touristique performante», rapport déposé à la ministre du Tourisme, mai 2011.

  • André Guinnard

    Le Valais, canton de 310’000 habitants du sud de la Suisse ( Sion, Verbier, Crans-Montana, Zermatt ),élabare en ce moment une Loi Pour le Tourisme.Je fais partie de la Commission Structures et Financement- Il y en a deux autres : l’Observatoire du tourisme, et Promotion Valais, Cette dernière devrait fédérer l’agriculture, l’industrie, le commerce, l’artisanat et le tourisme, avec un budget publique de Fr.- 16’000’000.- (ou CAD).
    Si le peuple l’accepte, la loi prévoit deux niveaux :le cantonal et le local(station/région). Ce qui sera encaissé par le local, la base, devra entièrement rester à sa disposition, dans le cadre de la loi. Ainsi, les grandes stations devraient disposer de 7 à 10 millions, à utiliser selon la volonté des indigènes. On préserve ainsi l’intérêt des acteurs directement concernés en les responsabilisant, ce qui favorise aussi les spécificités locales et un tourisme intelligent.
    J’ai été très actif au Québec durant une dizaine d’années. Je connais assez bien votre tourisme. De plus, mon équipe vient de recevoir le Prix suisse de l’innovation et du management, pour un grand projet touristique en Arménie. Permettez-moi une humble critique de votre excellent rapport.
    Je crains que ce rapport ne favorise l’emprise des élus et des fonctionnaires. Le Valais avait proposé en 2009, contre l’avis des praticiens, une Loi Sur(!)le Tourisme qui, justement, faisait la part belle aux élus et aux fonctionnaires (surtout ceux des associations faîtières). Nous avons lancé un reférendum, qui a balayé cette loi à… 75%. C’est un résultat historique pour la Suisse et un coup de semonce à notre politique touristique.
    Je me souviens… que le Quebec faisait rêver les français et les suisses par son image sauvage, nature, libre, grandiose, et autre “cabane au Canada”. Cet enthousiasme est tombé. Pour l’expliquer, il faudrait prendre du temps.Votre rapport passe, me semble-il, à côté de cette analyse.
    Par ailleurs, au début des années 2000, j’ai commencé à investir des millions dans le tourisme québecois. Mais j’ai abandonné! La raison de cet échec, exemplaire, mérite aussi une analyse.
    Vous parlez dans votre rapport du Crédit Hôtelier suisse comme soutien au tourisme. Mais c’est un grave échec! Cet oreiller de paresse a retardé l’avènement d’un tourisme moderne, surtout hors ville.
    Je vais transmettre votre excellent rapport à mes collègues de Commission. Je vous remercie de l’avoir rendu publique. De mon côté, je vous enverrai notre projet de loi dès qu’il sera prêt, soit vraissemblablement vers la fin de cette année.

    Un grand bonjour de Verbier.

    Note : nous pensons que la population d’accueil est prioritaire par ropport au produit, qui n’en est qu’un moyen de satisfaire l’indigène.

  • Richard Lewy.

    J’ai lu avec plaisir le rapport du Comité de performance et ce n’est pas la première production canadienne dont je pense que le tourisme français devrait s’inspirer. J’ai été particulièrement sensible à la remarque selon laquelle c’est parsque les conditions de la fréquentation sont réunies et réussissent que le résident a des chances de devenir touriste en son pays et non l’inverse selon de nombreusens incantations

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