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Analyses - 27 avril 2004

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avril 2004

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Le golfeur, un touriste sélectif

Le golf demeure, malgré une faible croissance de l’offre, une activité recherchée. Plusieurs segments de clientèle, particulièrement les baby-boomers et les touristes, en sont friands.

Le golf « fore » le tourisme?

Une question demeure : le Québec représente-t-il une destination touristique pour les golfeurs ? Sur environ 330 parcours, le Québec n’en compte que 16 recommandés par le Golf Digest. Et seulement trois obtiennent une évaluation de quatre ou plus sur cinq!

La demande touristique s’accentue pour cette activité, particulièrement grâce aux touristes baby-boomers. Le voyage d’affaires et le golf font également bon ménage, une proportion importante des rondes étant jouées dans un contexte professionnel.

Le golfeur, qui est-il?

Les golfeurs réguliers aiment jouer au golf au cours de leurs vacances. Une enquête de Lang Research indique que c’est le cas pour 69% d’entre eux. Mais qui combine golf et voyage ? On estime que 4 % des Québécois qui voyagent peuvent être considérés comme de réels golfeurs touristiques, c’est-à-dire qu’ils prennent leurs vacances spécifiquement pour jouer au golf.

Une étude de Zins Beauchesne et associés décrit le comportement du golfeur québécois lors de voyages de quatre nuits ou plus au Québec :

  • Désire se reposer et se détendre (34%).
  • Préfère une restauration familiale ou traditionnelle (47%), ou une cuisine régionale (36%).
  • Effectue la visite d’attraits touristiques (37%).
  • Choisit ses vacances en fonction du golf dans 22% des cas.
  • Visite principalement les Laurentides (18%), les Cantons-de-l’Est (15%) et la Montérégie comme destinations de golf au Québec.

La partie est loin d’être gagnée…

Si le Québec jouit d’un potentiel intéressant, se positionner comme destination internationale de golf demeure un défi de taille.

D’une part, la durée de la saison est problématique. De ce fait, plusieurs golfeurs canadiens profitent de l’hiver et des saisons intermédiaires pour se rendre sur des parcours à l’étranger. Selon le Conference Board, plus de deux millions de Canadiens ont effectué au moins un voyage de golf au cours des cinq dernières années.

La revue Golf Digest propose une sélection de parcours publics et semi-privés à ses lecteurs (tableau 1). À titre de comparaison, l’Île-du-Prince-Édouard – qui ne compte que 25 parcours au total – récolte des résultats comparables à ceux du Québec.

Au Canada, la région de Whistler se démarque, ayant été choisie parmi les 20 meilleures destinations par Golf Digest. La Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard représentent des sources d’inspiration sur les efforts à consentir pour faire du golf un produit d’appel au plan touristique. Selon Tourism PEI, le golf constitue une des principales activités pour 17% des visiteurs de l’île.

Pour parvenir à des résultats similaires, le Québec devra investir davantage dans des parcours haut de gamme. C’est la présence de tels clubs qui attire le golfeur vacancier. Selon l’Institut canadien de recherche sur le tourisme, la localisation du parcours (30%) et la qualité de l’expérience (29 %) influencent davantage la planification des vacances de golf que le prix de la partie qui ne compte que pour 8%.

Certaines régions du Québec performent davantage pour attirer les golfeurs touristiques dans leur milieu. Citons la région de Tremblant qui a vu son offre de parcours, en quantité et en qualité, considérablement s’enrichir au cours des récentes années.

Un maillon complémentaire d’intérêt

Le golf est une composante de l’offre de plusieurs centres de villégiature (Intrawest, Fairmont Hotels & Resorts, Gray Rocks, Château Bromont, etc.) pour courtiser les touristes. Tremblant utilise d’ailleurs certains de ses parcours renommés pour offrir des forfaits exclusifs à sa clientèle de séjour.

Ce n’est pas tant la multiplication du nombre de parcours disponibles qui crée l’engouement touristique pour le golf, mais bien la présence d’un réseau de parcours haut de gamme recherchés par les mordus. Ce n’est pas non plus la possibilité d’y jouer à bon prix, mais plutôt une expérience de golf supérieure qui intéressera ce touriste sélectif.

Dans un contexte où plusieurs régions du Québec désirent bonifier leur offre auprès de diverses clientèles (plein air, santé, ornithologie, nautisme, etc.) afin de créer une masse critique d’activités, le golf représente certainement une avenue à explorer.

Sources :
– Commission canadienne du tourisme. « Canadian Golf Vacations Market Exploding », 5 mars 2004.
– Lang Research. « Interest in golf – Profile Report », Travel Attitudes & Motivation Survey, avril 2001.
– Zins Beauchesne et associés. « La pratique du golf au Canada et au Québec », mars 2002.
– Hébert, Claude. « Les gens d’affaires, une manne pour les terrains de golf », Les Affaires, Dossier spécial Réunions et congrès, 7 février 2004, p. 62.
– Prince Edward Island Tourism. « Economic Impact – Tourism 2003 », [www.gov.pe.ca], décembre 2003.
– The Conference Board of Canada. « Key Trends for the Travel Industry », Travel Exclusive – Institut canadien de recherche sur le tourisme, avril-mai 2004.

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