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Analyse - 16 décembre 2008

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décembre 2008

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La revue de presse 2008 du Réseau de veille

C’est la fin de l’année, la période par excellence pour rédiger un bilan annuel. On ferme les livres tout en jetant un bref regard en arrière pour voir ce qui a marqué notre année, les bons comme les mauvais moments! C’est ce que vous propose l’équipe du Réseau de veille qui vous a préparé une courte revue de presse…

Un contexte peu favorable à l’industrie touristique

Tout au long de l’année, ces thèmes ont fait la une et hanté nos banquiers sidérés par une conjoncture économique, financière et politique peu reluisante:

  • Économie – Les déboires du marché immobilier américain et la crise économique qui y sévit se répercutent sur d’autres secteurs d’activité. Cette situation mine la confiance des consommateurs.
  • Taux de change – La force du huard et le déclin de la devise américaine ont certainement influencé les dépenses de vacances des Américains. Au Canada, la valeur élevée du dollar a favorisé la tendance aux voyages internationaux.
  • Prix du pétrole – Le prix du carburant au Canada et ailleurs dans le monde a battu des records historiques cette année. En juin, le prix moyen d’un litre d’essence ordinaire se détaillait à environ 1,43$ dans la région montréalaise. Malgré tout, les automobilistes canadiens n’ont pas modifié leurs comportements de consommation. Par contre, le ralentissement de l’économie américaine se fait durement sentir auprès des Américains. Ainsi, ceux-ci ont parcouru 4,7% moins de kilomètres en juin 2008 par rapport au même mois de l’année précédente.

Quand la météo s’en mêle: pour le bonheur des uns et le malheur des autres

Les conséquences d’un hiver enneigé ont été plutôt positives pour l’industrie touristique, tout en réjouissant les adeptes de sports d’hiver. Dès le début de janvier 2008, le nombre de journées skiables enregistrées dans les stations de ski s’élevait déjà à près du tiers de celui des années antérieures. Les 80 stations ont affiché une croissance de l’achalandage de 11,1 % cet hiver par rapport à la saison 2006-2007.

Par contre, les entreprises touristiques qui comptent sur un été ensoleillé pour augmenter leur achalandage et assurer leur rentabilité – particulièrement celles liées au plein air – ont été moins choyées. Par exemple, le taux d’occupation d’un camping de la région de l’Outaouais atteignait 25% les deux premières semaines d’août comparativement à 98% à la même période l’année dernière. Même en ville, la pluie a apporté son lot d’effets négatifs, entre autres, pour les restaurants ayant une terrasse. En juin, la ville de Québec a connu 22 jours de pluie, ce qui en fait un des mois de juin les plus pluvieux depuis plus d’un demi-siècle selon Environnement Canada.

«Vert» des gestes de plus en plus responsables

En 2008, l’Association des hôteliers du Québec (AHQ) a poursuivi l’implantation du programme de reconnaissance en développement durable (PRDD) et certifié une vingtaine d’établissements à travers le Québec. Quant à la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), elle a modifié ses critères d’évaluation pour permettre l’obtention de points supplémentaires à la suite, par exemple, de l’achat d’appareils écoénergétiques.

Tourisme Laval s’est offert un tournoi de golf écoresponsable où près de 50% de ses participants ont adopté le covoiturage pour se rendre sur les lieux. De plus, le taux de récupération des matières résiduelles a atteint 92%. Tourisme Laval s’est aussi engagé à planter 90 arbres pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre.

Dans la même optique, Tourisme Montréal a coordonné la création d’un comité vert de l’industrie touristique montréalaise afin de mettre en place un plan d’action vert dans le milieu. Celui-ci inclut par exemple une clause d’écoresponsabilité pour les fournisseurs.

Ailleurs, la démarche d’Action concertée de coopération régionale de développement (ACCORD) de la région des Laurentides comprend des initiatives de reboisement et de lutte aux algues bleues (cyanobactéries) ainsi que le développement de voies de contournement pour les sentiers de motoneige et de quad de manière à protéger les paysages et les zones de plein air.

Pour inciter le respect de certaines normes de qualité et de développement durable, les Cantons-de-l’Est sont devenus la troisième destination mondiale à conclure une entente de partenariat avec le Centre mondial d’excellence des destinations.

Même Transat a adopté un nouveau programme de soutien au tourisme durable. La compagnie, à travers ces 120 projets au Québec et ailleurs, collabore avec des partenaires comme le Fonds mondial pour la nature Canada afin de préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel tout en aidant les communautés à bénéficier des retombées économiques du tourisme.

Les Fêtes du 400e de QuébecCN_2008-12_revuepresse_img2

L’année 2008 aura été celle du 400e de Québec. Après un départ plutôt difficile – plusieurs démissions à la Société du 400e minent la crédibilité de l’organisation – les festivités connaissent un succès populaire inespéré. Sur l’ensemble de l’année 2008,plus de 290 activités ont attiré huit millions de visiteurs. Le Moulin à images de Robert Lepage, l’Espace 400e, Paul McCartney, Céline Dion, Le Louvre à Québec, le Championnat mondial de hockey, le Chemin qui marche, Rencontres, le spectacle commémoratif, le Cirque du Soleil et plusieurs autres ont contribué à créer une masse critique d’événements d’envergure et à favoriser une couverture médiatique extrêmement positive. Québec a aussi été le lieu de rassemblements nationaux et internationaux qui ont généré d’importantes retombées économiques.

Aéroport de La Macaza – Mont-Tremblant et nouveau casino

En avril 2008, Loto-Québec et le gouvernement du Québec annonçaient une entente qui permettra à la station de ski Mont-Tremblant d’établir un nouveau casino sur le Versant Soleil de la montagne. Attendu pour l’été 2009, cet établissement a été bien accueilli par le milieu, notamment parce qu’il s’agit d’un attrait touristique qui sera dédié à une clientèle composée majoritairement de villégiateurs, de congressistes et de vacanciers. On anticipe un achalandage de quelque 700 000 visites et des revenus annuels de l’ordre de 50 millions de dollars, générés notamment par une importante section réservée aux clients «hautes mises».

Soulignons que le projet du nouveau casino s’insère à l’intérieur d’une vision élargie de développement et de commercialisation de la région. Les partenaires du consortium économique Tourisme aérien Laurentides ont jusqu’à maintenant obtenu des résultats favorables à la suite de la création de nouvelles liaisons aériennes à partir de marchés ciblés à destination de l’aéroport international de La Macaza – Mont-Tremblant. En septembre 2008, on annonçait le renouvellement de l’entente avec la compagnie Continental Airlines visant à reprendre, à l’hiver 2008-2009, les vols en provenance de la ville de New York. Cette liaison s’ajoutera aux vols du transporteur Porter Airlines qui dessert le centre-ville de Toronto.

Développement des croisières internationales

En mai 2008, les deux paliers de gouvernement ont annoncé un investissement de plus de 100 millions de dollars, échelonné sur cinq ans, afin de développer un réseau d’escales portuaires visant à accueillir davantage de croisières internationales. Pour la première fois, le Québec bénéficiera d’une réelle «Stratégie de développement durable et de promotion des croisières internationales». Ce sera l’occasion d’améliorer les infrastructures d’accueil de même que l’offre touristique en périphérie, et ce, pour les villes de Saguenay, Sept-Îles, Baie-Comeau, Gaspé, Havre-Saint-Pierre ainsi que pour les Îles-de-la-Madeleine. Les visées de Croisières du Saint-Laurent sont ambitieuses alors que l’on souhaite quadrupler le nombre de passagers par escale pour atteindre 400 000 passagers par escale en 2014 et tripler les revenus annuels, qui totaliseraient plus de 270 millions de dollars.

Passez Go et réclamez… toute une visibilité!

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Au terme d’un grand suffrage, plus de 5 millions de votes, la ville de Montréal a décroché la case la plus dispendieuse de la nouvelle version mondiale du jeu Monopoly. L’impressionnante mobilisation des Montréalais a permis de devancer les Paris, Londres et Shanghai de ce monde. Il s’agit d’une promotion inestimable pour la ville qui se trouve au cœur de bons moments de milliers de foyers. Aucune autre ville du jeu ne sera autant convoitée que Montréal. Quelle agréable façon de se positionner dans l’imaginaire des futurs touristes!

Toronto et Vancouver seront aussi sur la planchette, ce qui fait du Canada l’un des deux seuls pays à avoir trois de ses villes représentées dans le Monopoly Monde. Depuis sa création en 1935, le Monopoly s’est vendu à plus de 250 millions de copies, offertes en 37 langues dans 103 pays à travers le monde.

Montréal a perdu son Grand Prix de Formule 1

Depuis, le débat est lancé. Plusieurs se demandent comment remplacer cet événement et quelles actions mettre en œuvre pour soutenir l’économie, le tourisme et l’emploi tout en offrant une vitrine internationale exceptionnelle pour Montréal et le Québec. Chacun y va de son grain de sel:

  • le maire de Montréal souhaite créer un fonds de développement conjointement avec le milieu des affaires;
  • Tourisme Montréal a mis sur pied un comité-conseil pour cibler des événements et des promoteurs;
  • l’Institut économique de Montréal (IEDM) a imaginé dix chantiers; le Journal de Montréal, cinq projets;
  • tout cela, sans compter les idées suggérées par la population du Québec à travers des lettres ouvertes, des blogues, des émissions radiophoniques, etc.

Les défis de l’entreprise en ressources humaines s’intensifient

Sur le plan des ressources humaines, il faut souligner d’une part la ronde de grèves qui a perturbé le secteur hôtelier cet été au Québec. Les syndicats de plus d’une quarantaine d’hôtels affiliés à la CSN négociaient le renouvellement de leurs conventions collectives qui expiraient le 30 juin.

D’autre part, mentionnons que le projet pilote de la région des Cantons-de-l’Est qui visait à recruter des baby-boomers pour des postes dans les kiosques d’informations touristiques de la région a été concluant. Le nombre de postulants a surpassé les attentes et la satisfaction était au rendez-vous. Voilà un bon exemple pour contrer la raréfaction de la main-d’œuvre!

Bref, une année mouvementée pour l’industrie touristique québécoise…

 

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