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Analyses - 4 mars 2004

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mars 2004

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Quand manger fait partie intégrante de la culture

Ces dernières années, la nourriture et le vin ont joué un rôle croissant en tourisme. Non seulement sont-ils inclus dans la promotion de circuits touristiques, mais encore, le tourisme gastronomique est devenu une partie significative du secteur du tourisme en général. Un article, parut dans l’International Journal of Hospitality Management de mars 2004, souligne l’importance de la gastronomie comme un chemin vers la compréhension des différentes cultures.

Historiquement et étymologiquement, la gastronomie est fortement liée aux conseils dispensés sur quoi manger et/ou boire, où, quand, de quelle façon, et sous quelle combinaison. De tels plaisirs sont intimement liés au tourisme gastronomique (également désigné sous le nom du tourisme culinaire) qui se développe comme sous-ensemble du tourisme culturel.

L’hospitalité en général, implique l’accueil des invités, l’assurance d’un certain confort, la satisfaction de leurs besoins de logement, de nourriture et de boisson, tout en soutenant un rapport d’échange humain.

Il est d’ailleurs dans l’intérêt de l’industrie touristique d’augmenter le taux de bien-être des visiteurs, puisque ceux-ci ont tendances à dépenser plus d’argent lorsqu’ils mangent à l’extérieur de chez eux. L’amateur de tourisme culinaire est d’ailleurs une personne dont le revenu par ménage est légèrement supérieur à la moyenne. Selon la Commission canadienne du tourisme (CCT), au Canada, le touriste gastronomique provient essentiellement du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.

Puisqu’au cours de leurs voyages, les visiteurs et les étrangers ont besoin et recherchent cette hospitalité, la formation de l’industrie hôtelière doit y être étroitement liée.

La gastronomie comme science sociale

L’étude de la gastronomie est liée à la production de la nourriture, à son économie politique, son traitement, son stockage et son transport, en passant par la préparation des repas, la chimie de la digestion et pourquoi pas, de ses effets physiologiques.

Ainsi, certaines grandes écoles universitaires (comme le Boston University Metropolitan College, l’Université d’Adelaïde en Australie et l’Université de Bologne) ont récemment développé et offert des programmes et des cours en gastronomie comme science sociale.

À Bologne, par exemple, les étudiants voient l’histoire du régime et l’histoire de la cuisine, ainsi que les liens entre la nourriture et les arts, la nourriture et les communications visuelles et enfin, la nourriture et la muséologie.

Les cours offert à Boston incluent l’histoire de la nourriture, la culture et la cuisine, l’anthropologie de la nourriture, la nourriture et les arts visuels, l’écriture et la langue de la nourriture, la nutrition et les régimes, et plus encore. L’étude de la gastronomie implique clairement une diversité de disciplines.

Tendances bien nourries

Selon la CCT, la «cuisine et la gastronomie sont des éléments qui s’ajoutent à l’expérience culturelle». Le tourisme gastronomique transcende la simple action de manger, en y ajoutant toute une variété d’activités culinaires et/ou agrotouristiques connexes, comme des festivals, des visites de marchés locaux ou d’usine, la visite d’une plantation, etc.

Et l’on note un intérêt particulier et croissant dans les segments suivants:

  • les «ballades gourmandes» et circuits agrotouristiques;
  • les émissions télévisées de cuisine (Di Stasio et autres);
  • les visites d’éco(no)musée (de l’abeille, de la pomme, de la bière, etc.);
  • les tables champêtres;
  • les festivals et événements culinaires (comme le Mondial de la bière);
  • le retour des cuisines régionales typiques.

De plus en plus, le tourisme gastronomique souligne la production plutôt que de se concentrer sur la consommation. Par exemple, les séjours à la ferme permettent aux touristes de mieux comprendre les réalités de la production animale. En outre, il existe des fermes de découverte et des fermes d’étude qui accomplissent un véritable rôle pédagogique en accueillant des groupes de visiteurs ou d’écoliers voulant aller à la rencontre des producteurs agricoles.

Au Québec, l’exemple récent de la Route des fromages

La tendance actuelle du consommateur est de privilégier des activités touristiques locales pouvant lui faire vivre des expériences personnalisées. L’émergence de La route des vins ou La route des fromages en sont de très bons exemples.

Instaurée par des gens du milieu, La route des fromages du Centre-du-Québec connaît un succès d’estime et financier qui va croissant. En effet, non content de participer à l’augmentation de la production, ce circuit gastronomique génère des revenus et crée de l’emploi.

Ce type d’initiatives, économiquement rentables, est à encourager, surtout si elles s’inscrivent dans un circuit touristique.

Sources :
– Santich, Barbara. «The study of gastronomy and its relevance to hospitality education and training», International Journal of Hospitality Management, vol. 23, no 1, mars 2004, p. 15-24.
– Commission canadienne du tourisme. «Acquiring a Taste for Cuisine Tourism: A Product Development Strategy», 2002.
– Rioux, Maxime. «Agriculture: une région en effervescence», La Tribune, 5 décembre 2003, p. S10.
– Kayler, Françoise. «Sur la route des fromages: En suivant la vache, la chèvre et la brebis», Le Droit, 20 septembre 2003, p. A39.

Sur le Web :
– liste de toutes les écoles d’hôtellerie dans le monde – ehotelier.org/browse/schools.htm
– International Association of Hotel Schools – www.euhofa.org

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