La reconnaissance est bien plus qu’une question de salaire. Des gestes simples peuvent avoir un grand impact sur les employés et l’entreprise. Elle doit être sincère, équitable et personnalisée. Appliquée tant au niveau individuel que collectif, elle est source d’engagement et de mobilisation.
L’année 2020 s’avère difficile pour l’industrie touristique. Les entreprises et leurs employés subissent plusieurs contrecoups de la crise et ils doivent s’adapter à une situation qui n’est pas toujours facile à gérer. La reconnaissance envers les travailleurs devient essentielle pour maintenir l’engagement et la mobilisation du personnel. Au-delà de la crise, il s’agit d’un concept qu’un gestionnaire doit appliquer au quotidien. Ce n’est pas uniquement une question monétaire, bien au contraire ! Comment s’y prendre ? Voici quelques trucs et astuces.
Les multiples facettes de la reconnaissance
Le concept de reconnaissance comporte de nombreux aspects. Sa pratique peut se diviser en quatre catégories :
- La reconnaissance de la personne et de sa valeur dans l’organisation ;
- La reconnaissance des résultats ;
- La reconnaissance du travail et de son utilité ;
- La reconnaissance des comportements.
Comme le démontre l’image suivante, la reconnaissance doit répondre à certains critères pour qu’elle soit significative pour l’employé.
Pourquoi investir dans la reconnaissance ?
Divers facteurs appellent à la mobilisation et à l’engagement du personnel. La croyance populaire placerait le salaire au sommet des incitatifs. Pourtant, la firme Aon Hewitt, spécialisée en ressources humaines, a souvent démontré à travers ses études sur les employeurs de choix que la reconnaissance est beaucoup plus importante pour les travailleurs et qu’elle arrive loin devant la rémunération.
Selon Estelle Morin, professeure aux HEC, les humains ont besoin de dignité et de reconnaissance. Une fois cette notion comprise et appliquée, cela distingue les leaders des simples gestionnaires. Dans tous les cas, les avantages s’avèrent nombreux pour les diverses parties prenantes d’une entreprise.
Aide-mémoire pour les gestionnaires
Qu’il y ait ou non un système ou une politique de reconnaissance dans une entreprise, plusieurs gestes peuvent être effectués au quotidien.
Reconnaître le travail d’équipe
D’après Jean-Pierre Brun, professeur et titulaire de la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail à l’Université Laval, il ne faut pas négliger la reconnaissance des groupes. Selon ce dernier : « Le travail d’équipe est de nos jours essentiel et la coopération entre les unités d’une même organisation est la clé du succès. […] Les efforts et l’énergie déployés par certaines équipes doivent être régulièrement reconnus sous peine de disparition de toute coopération entre les acteurs et de désengagement chronique. »
La notion de reconnaissance non monétaire s’avère bien plus large que l’on peut l’imaginer. Du temps et de l’énergie doivent y être consacrés puisqu’il existe de nombreuses pistes pour développer la motivation des individus et des groupes. En fin de compte, il s’agit d’un facteur essentiel pour créer un climat de travail sain qui mise sur le bien-être des employés.
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